BLACK MAGIC SIX Brutal blues [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 29.27 Style : Punk'roll garage |
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Infos :Existe aussi en vinyle | ||||
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ORIGINALITE |
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Chronique : 14 septembre 2012 , réalisée par Barclau | ||||
Ne vous méprenez-pas, BLACK MAGIC SIX n'est pas un duo de blues. Guitariste chanteur et batteur, ces deux baroudeurs fous nous proposent ici leur 3ème album, les deux premiers étant, malgré plusieurs rééditions, sold out. Svart a eu le nez fin (après nous avoir offert de belles rééditions), élargissant encore son catalogue avec cet album à l'énergie indomptable. Il faut dire que nos deux compères carburent à l'énergie de la scène, et ça se ressent. "Brutal blues" est un album fiévreux, suant, habité, qui sent bon les concerts en sous-sol, la bière et le chien mouillé. L'énergie est contagieuse, la voix excellente. La production aussi, que j'aurais presque aimé plus salie, mais c'est déjà bien assez habité comme ça. Ce disque aurait pu venir de Detroit comme MC5, que ça ne m'aurait pas surpris. Non, ce qui m'a surpris c'est qu'ils sont finlandais! Je ne me ferais jamais à ces facultés hallucinantes de caméléons qu'ont les scandinaves. Je ne veux pas non plus me lancer dans une analyse stylistique qui serait totalement incohérente avec le propos du disque. Cohérent avec son approche de la musique, ce disque l'est, envoyant le propos en moins d'une demi heure, compactant son énergie boostée à la fuzz, piochant dans le rockabilly version zombie, le punk, le rock, le blues primaire, tout ça à la sauce brutale. Du brutal garage punk aux relents occultes...c'est pas mal, ça! Avec l'intro, on se demande ce qui nous arrive. Sûrement grâce à un rituel occulte, nos deux compères ont ressuscité un ancien chœur de blues avec le zombie d'un chanteur de rockabilly. "I hate people" démarre en trombe, avec son texte furieux et délire, refrain de sale jeune énervé, toute distorsion en avant, j'adore! Avec "61/49" je suis convaincu qu'ils sont déséquilibrés, dans le bon sens (je dérive). Gros riff, refrain qui rentre dans la tête, comme une sorte d'ELECTRIC SIX passé par quelques mois d'internement (si on pense à leur premier album et qu'on enlève l'album disco), ou revenus pourris par des années à attendre dans une tombe. Alors voilà, si tu aimes le rock garage (vraiment garage), l'énergie primitive, l'esprit punk, la violence, et un peu le blues (Brutal blues, pardon), surtout pour la liberté qui s'en dégage, alors, ce disque est pour toi. "The biggest ass in town" est excellent et totalement barré! Sorte de country brutale à l'esprit punk, crossover d'enfer. D'ailleurs, on dirait qu'ils s'amusent à distordre des styles quasi traditionnels avec un gros grain de folie et un son gonflé à la fuzz. Comme si MAN MAN avait mangé du MOTÖRHEAD, du TITO & TARANTULA, régurgitant les idées avec l'acide qui va avec, puis tenté de résumer leur folie à l'exercice du power duo. Tout ça avec l'aide de Satan, bien sûr. Si l'énergie est primaire et brutale, voire sauvage, la composition n'est pas basique du tout. Bien sûr, les morceaux sentent bon le titre qui file droit en live. Pourtant BM6 ne se refuse rien, ni les cuivres et les chœurs quand ceux-ci apportent quelque chose, par exemple sur le titre "Homerun", ou encore "Brutal Blues" Et si le mot "duo" te fais penser à THE BLACK KEYS, THE WHITE STRIPES, alors je t'arrête. Ce n'est pas ça du tout, et n'y vois pas une critique des suscités. Simplement qu'en dehors de la forme du groupe, les ressemblances s'arrêtent là. Peut-être qu'ils ont une culture musicale commune, mais aucun risque d'entendre BM6 accompagner des publicités pour assurances. Avec un artwork comme ça aussi, on sait à quoi s'attendre. Une pochette bien punk, à l'intérieur, des photos qui pourraient faire penser à du metal, la Scandinavie, quoi!!! BLACK MAGIC SIX est un groupe qui emporte l'adhésion par un esprit fort, donnant envie de sauter partout, comme l'ont fait à une autre époque THE STOOGES, MC5, THE RAMONES, avec un groove infernal, et des textes au second degré bien corrosif. |
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