ENCHANTYA
Dark Rising [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 61.29
Style : Metal symphonique
  Infos :
  Contact label : http://www.massacre-records.com/
  Contact groupe : http://www.enchantya.com/ http://www.myspace.com/enchantya
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 12 septembre 2012 , réalisée par Bakounine
   
Après avoir fait les beaux jours de la Scandinavie et de la Hollande, le metal symphonique à chanteuse semble commencer à s’implanter dans les pays du Sud de l’Europe. On avait déjà eu droit cette année à un bon album dans le genre par les Espagnols de Diabulus In Musica, voici venir cette fois-ci des Portugais, Enchantya. Formé en 2004, le groupe sort seulement maintenant son premier album « Dark Whispers » chez les Allemands de Massacre Records. Le groupe nous propose pas moins d’une heure de musique dont une partie a été composée il y a déjà un petit moment puisqu’on retrouve des titres issus de leur dernier Ep sorti en… 2005.

Le groupe a une certaine bouteille, ça c’est une évidence à l’écoute de cet album. Ils tiennent d’ailleurs la dragée haute à une bonne partie des groupes du style sur le début de l’album qui pourrait presque faire penser à des pistes cachées des premiers albums d’Epica et ce notamment par la présence d’une chanteuse Rute Fevereiro qui ressemble à s’y méprendre à Simone Simons (je parle de la voix puisque physiquement, elle ressemblerait plus à Sarah Jezabel Deva). Franchement, écoutez le refrain de « Clad In Black » et dites-moi que ça ne vous évoque pas le moins du monde la rouquine batave ? Il s’agit d’une pseudo-ballade (au moins pour ce fameux refrain) qui est plutôt agréable. Les autres titres du début tiennent vraiment bien la route : « No Stars in the Sky » et son côté à la fois innocent et énergique, « Night In Whisper » qui fait monter le tout en intensité. Mais le couperet retombera malheureusement assez vite par l’accumulation de morceaux longs et finalement peu inventifs, comme l’insipide ballade « Longing For You » enchainée avec le catastrophique « Your Tatoo » (déjà le nom…). S’il fallait d'ailleurs retenir un vrai mauvais morceau dans l’album, ce serait certainement ce dernier. Il combine tous les défauts que l’on peut trouver : une introduction molle et peu entrainante qui enchaîne de manière relativement boiteuse à une partie plus énervée et symphonique hautement cliché avec une voix hurlée catastrophique. Oui, parce que là où les parties death amènent chez beaucoup de groupes du genre une certaine énergie, chez Enchantya, c’est le contraire : les cris sont tellement mauvais qu’ils feraient passer Mark Jansen pour une légende du growling ; je pense que c’est la chanteuse qui s’en charge également (puisqu’il n’y a pas d’autres musiciens cités pour faire les voix) et c’est vraiment très laid, plombant totalement l’ambiance. Puis pour couronner le tout, vous reprendrez bien d’un refrain si sirupeux et inintéressant qu’il ferait passer les ballades de Within Temptation pour des monuments de hardiesse. Le pire, c’est que je pourrais copier-coller ma description pour le deuxième morceau raté d’affilée : « She Devil ». Après, il faut avouer qu’ils ont quand même fait quelques efforts : il y a des vrais soli de clavier avec des parties qui n’auraient pas fait tâche chez Arjen Antony Lucassen, lequel n'est pas, comme c'est bête, marqué dans le line-up, alors même que les claviers dans un groupe de metal symphonique, c’est un peu la moitié de la musique (surtout ici, où les guitares ne sont pas énormément mises en avant). « Ocean Drops » ramènera un peu de consistance, pseudo-ballade un peu convaincante. Et puis ensuite, si les morceaux ne sont pas forcément mauvais, ils ne possèdent que trop peu d’éléments capables de raviver l’intérêt. La tentative électro sur « Fear Me When You Fall » ne sera pas suffisamment fouillée pour marquer vraiment les esprits. « Moonlighting The Dreamer » par contre conclura l’album sur une note un peu plus positive. Hasard ou non ? Il était tout comme « Ocean Drops » et « Night In Whisper », deux des autres bons morceaux de l’album déjà présents sur la démo.

En conclusion, c’est bien à un album moyen que nous avons affaire, et qui essaye de s’inscrire dans une lignée metal symphonique classique avec une dimension heavy mais qui, par manque d’imagination, en passe par les clichés du genre ou qui tout simplement manque d’expérience et pêche sans doute par son manque de constance, de séquences marquantes et plonge même parfois dans les tréfonds des errements courants du style. Bref, tentative ratée pour ces Portugais malgré quelque bons titres et une production à la hauteur…







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