EARTHSHIP
Iron Chest [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 42.56
Style : Sludge metal
  Infos :
  Contact label : http://pelagic-records.com/pelagic/
  Contact groupe : http://www.facebook.com/wearetheearthship http://www.myspace.com/wearetheearthship
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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  Chronique : 11 septembre 2012 , réalisée par Bakounine
   
Il y a souvent au sein du metal, cette comparative Europe-USA et bien souvent, on a une controverse pour trouver quel continent domine quel genre de metal. Par exemple, la question se pose toujours pour le thrash metal (thrash Us versus thrash teuton), le death metal (scène US versus les grands d’Europe, qu’ils soient suédois ou Polonais), un peu moins pour le black metal. Et même pour les genres très dominés par les américains, il y a toujours quelques noms européens qui arrivent à percer dans les esprits, prenons comme exemple le stoner (avec VOLBEAT, SPIRITUAL BEGGARS, BRAIN POLICE, MONKEY 3,…) ou encore le post-hardcore (ENTER SHIKARI, CULT OF LUNA, etc). A part le sludge metal… Petit jeu, demandez à un compère métaleux de vous citer des groupes de sludge américain : facile, THE MELVINS, DOWN, BARONESS, CROWBAR, EYEHATEGOD, YOB, RED FANG, ACID BATH, KYLESA et j’en passe… Demandez-lui de citer un groupe de sludge européen. Ce que vous obtiendrez sera assez proche du « silence éternel des espaces infinis » comme l’aurait dit Pascal (Nb : quand je commence à citer Pascal dans une chronique, c’est que je ferais bien de m’attaquer au sujet...).

Bref, tout ça pour dire que c’est à du sludge européen que je m’attaque céans : EARTHSHIP, formé par l’ancien batteur Jan Oberg (ici au chant et à la guitare), accompagné du batteur Dennis Böttcher et suite à des changements de line-up par sa femme Sabine à la basse (ça doit avoir un côté pratique…). Bref, après un premier album sorti l’an dernier, le second « Iron Chest » arrive dans les bacs, lancé par un label Pelagic Records, dont j’ignorais totalement l’existence (pourtant après avoir consulté leur site, il y a pas mal de trucs relativement connus et sympas chez eux dans la scène "alternative post-machin").

Globalement chez EARTHSHIP, ça joue fort et si ça n’hésite pas à mettre des subtilités et des fioritures de bon aloi, ça n’oublie pas la chose principale, celle de faire résonner les amplis et bouger les têtes. A l’image d’un premier titre, « Old Widow’s Gloom », qui part très fort dans une dynamique hardcore rappelant les suisses d’UNFOLD avec les passages plus mélodiques qui vont bien. Il y a ces petits passages avec une espèce de voix claire sirupeuse et étrange qui fait mouche à tous les coups, et puis ce growling qui fait énormément penser à Philip Anselmo (écoutez « Iron Chest » et dites moi que ce n’est pas le cas… On se croirait dans « Far Beyond Driven). Musicalement, c’est assez torturé avec une rythmique hautement varié et en place, et il y a toute la majesté du style qui revient avec ces petites notes de guitare dissonantes et atonales qui viendront se loger au sein d’une mélodie lui donnant toute l’accroche nécessaire, rappelant en ça KYLESA et BARONESS. L’influence probable de ces derniers se retrouve également dans le vaporeux « Boundless Void », avec sa dimension psychédélique affirmée et ses touches progressives. « Eyes in the Night », lui, tirera plus sur le stoner avec une puissance phénoménale. Après, il faut s’habituer à ce mid-tempo omniprésent sur l’album et découvrir les richesses cachées dans des pistes qui pourraient passer pour du metal moderne lambda, si on n’y prête pas suffisamment l’oreille. L’alternance pistes punchy- morceaux plus ambiants permet par ailleurs de rendre l’album très digeste.

Bref, il faut dire que j’ai été convaincu par cet album aux accents bien américains. Evolutif, moderne et rock’n’roll à la fois, à conseiller à tous les fans de post-hardcore, de sludge, d’alternatif. Un groupe qui n’a pas à rougir devant les grands du genre.
Sans rire, c’est le meilleur album de sludge créé de ce côté-ci de l’Atlantique que j’ai eu l’occasion d’entendre.







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