LOCH VOSTOK V - The Doctrine Decoded [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 56.38 Style : Death Progressif |
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Chronique : 10 septembre 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
Du death mélodique venant de Suède, il y en a une belle tripotée et généralement je ne suis pas fan. Les Dark Tranquility, In Flames, Hypocrisy, Soilwork, Scar Symmetry, Amon Amarth riment chez moi avec deux choses, Premièrement : respect pour leur carrière ; deuxièmement : ennui à leur écoute. Pourtant, Loch Vostok que certains pourraient être tentés de caser dans la case death mélodique suédois, en est finalement assez loin et leur death progressif est vraiment extrêmement intéressant pour celui qui cherche quelque chose d’innovant tout en restant violent et mélodique à la fois. Formé par Teddy Möller, un ancien batteur ici en charge de la guitare et du chant principal, le combo évolue depuis sa création (il y a onze ans maintenant) et sort son cinquième album : « V - The Doctrine Decoded », un an à peine après le précédent « Dystopium ». Et si pour certains groupes, le rythme d’un album par an nuit clairement à la qualité des productions, ici ce ne sera pas le cas. Le groupe joue un metal extrême progressif couvrant un panel d’atmosphères vraiment large. Dès le premier morceau « Seeker » (qui est une véritable "tuerie"), on démarre sur un passage assez black (pour l’atmosphère et les voix) mais avec un côté death bien présent (pour les touches techniques en tapping) ; le refrain, lui sera très mélodique et magnifique assez loin du couplet du morceau. On pourra en cela penser à Textures si ce n’est que je n’ai pas chez Loch Vostok la même sensation de cassage d’ambiance toutes les trente secondes qu’il y a parfois chez les Néerlandais. Le deuxième morceau, « A Tale of Two Kings », est quant à lui excellent, démarrant avec un cri à la King Diamond puis combinant un couplet black sur lequel se posent des accords de clavier bien progressifs que Borknagar n’aurait pas renié avec un refrain à la voix claire catchy limite « poseur » rappelant quelque peu Sybreed (il n’y a d’ailleurs pas que sur ce morceau que j’ai pensé aux Suisses…). Le tout se combine pourtant parfaitement sans avoir l’impression d’un simple saupoudrage de parties différentes les unes après les autres. Techniquement le niveau est très appréciable, chaque partie est léchée avec une production parfaite permettant de passer d’une partie à une autre en percevant toutes les nuances à merveille. Il faut de ce fait féliciter la voix à la hauteur de sa performance. En effet, qu’elle soit dans un registre death (ce moment à 1.15 de « Syndrome Of Self » qui ferait presque penser à Origin avec cette cadence), black ou en clair, elle est remarquable, ni plus ni moins... Les plans variés s’enchaînent sans discontinuer telle l’introduction ambiante d’un « Citizen Cain » ou les passages symphoniques arabisants de « Twilight Of The Dogs » (essayez d’écouter le refrain sans penser encore à Sybreed…). On sent que le groupe ne s’est pas embarrassé de limites et n’hésite pas à toucher à tout, en conservant néanmoins une certaine tradition dans les morceaux sans non plus verser dans l’avant-gardisme. En cela, ils me font davantage penser à la scène norvégienne qu’à celle de Suède. En tout cas, l’ensemble est remarquable, tout juste pourra-t-on reprocher une petite baisse de niveau et d’inventivité vers le milieu de l’album avec « Regicide » (aux passages un peu convenus) et « Claim The Throne », incartade doom-death manquant un peu de mordant. Mais la fin de l’album est par contre dantesque avec notamment le torturé « Ravenous », la belle ballade « Common Ground » et enfin le plus long titre « Beyond The Obvious », parfaite conclusion à l’album. Alors, on pourra toujours tergiverser, penser qu’il y a un petit côté « on se la raconte » chez ces Suédois qui adorent montrer leur talent dans tous les domaines du metal. Pour autant, on a vraiment affaire à un album d’un excellent niveau. Si vous aimez le progressif et n’êtes pas allergiques aux composantes extrêmes du metal, si vous aimez le death et le black et aimez les groupes qui sortent de l’ordinaire, essayez Loch Vostok, vous aurez toutes les chances d’y trouver votre bonheur. Pour ma part, il s’agit d’un des meilleurs albums de l’année pour le moment. |
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