CHRONIQUES ALBUMS

Que celui qui se souvient de GUN lève le doigt! Hein? Personne?? GUN est un groupe originaire de Glasgow en Ecosse et formé en 1987, principalement connu pour son principal fait d'arme, l'album "Swagger", publié en 1995, qui connut un succès mondial grâce notamment au single "Word up". Mais avant ce coup d'éclat qui aurait pu assurer une place au soleil aux membres du groupe, GUN a publié en 1989, le très sympathique "Taking on the world", puis, ce qui restera comme leur chef d'oeuvre, "Gallus", en 1992. Mais l'échec artistique et commercial de "01 632 6326" sorti en 1997 aura raison du combo qui, après moult péripéties et changements de line-up, splittera avant de se reformer en 2006. GUN est aujourd'hui composé des frères Gizzi, Giuliano à la guitare et de Dante au chant (à noter que ce dernier était le bassiste originel du groupe), de Paul Mc Manus à la batterie et de Derek Brown à la basse. C'est après plus de 15 ans d'attente que GUN publie enfin son dernier disque, "Break the silence", qui porte très bien son nom.

L'album débute sur les chapeau de roue avec le bien nommé "Butcher man", guitares toutes dehors, refrain "punk-rock" efficace et rythmiques très "hard-rock", le moins que l'on puisse dire c'est que ce morceau représente une bien belle entrée en matière et fera certainement office de futur hymne, pour briser le silence (oui, je sais, c'est facile...), les gaillards n'auraient pas pu faire mieux. Le deuxième titre "14 stations" est du même acabit en peut être plus rapide et plus appuyé.

Mais GUN revient aussi à ce qui a fait son succès jadis, à savoir des compositions plus commerciales comme "Break the silence", "Innocent thieves", ou " Caught in the middle", sacrément bien fichues, la première étant digne de passer sur toutes les bonnes ondes radios de notre pays. Si, bien sûr, il en reste encore de bonne qualité. "Break the silence" reste très dynamique, malgré quelques titres plus lents comme "How many roads" ou "Running out of time", qui sont, là encore, très réussis et dépourvus de toutes mièvrerie.

Hormis le "groove" entraînant et irrésistible de la musique du groupe, le grand gagnant de l'opus est le nouveau chanteur, Dante Gizzi. Le bougre marque d'une empreinte indélébile "Break the silence" avec une voix qui se situe quelque part entre Myles Kennedy ("lost and found") et Axl Rose ("Caught in the middle" ou "No substitute"). C'est bien simple, il est aussi bien à l'aise dans les registres "hard-rock", "rock alternatif", ou sur les ballades empreintes de feeling.

La seule déception du disque est sans doute le morceau "No substitute" qui est pourtant assez pêchu, mais dont le résultat se révèle à la fois poussif et fade, les refrains et les couplets n'arrivent pas à décoller, ce titre est finalement assez quelconque et n'apporte rien de bien nouveau ou de rafraîchissant.

Au final,"Break the silence" signe un retour gagnant de GUN sur le devant de la scène "rock/metal" internationale. Les compositions sont calibrées pour passer à la radio, les refrains sont ultra efficaces, et les morceaux sont dotés d'un "groove" imparable qui avait fait le succès de "Gallus" et de "Swagger". Une mention spéciale est à décerner à Dante Gizzi, qui est tout simplement impérial sur cet album. Ce "Break the silence" va certainement faire ressortir GUN de l'anonymat.