PERIPHERY Periphery II [ 2012 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 69.02 Style : Metal Progressif |
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Chronique : 30 août 2012 , réalisée par Blackened | ||||
Difficile de s’y retrouver dans le petit monde du metal progressif… Ce genre est en effet en perpétuelle expansion et innovation. Loin des débuts de Dream Theater à la fin des années 1980, des groupes inventifs ont su moderniser le propos, repousser les limites de la technique, de l’agressivité et de la complexité en alliant avec brio deux ingrédients que rien ne semblait rapprocher : l’aspect progressif et le death metal. Avec les années, de nouvelles sous-branches sont nées des cerveaux féconds de leaders comme MESHUGGAH, TEXTURES, THE FACELESS ou BETWEEN THE BURIED AND ME. De nombreuses similitudes se font voir entre les formations précitées et le jeune combo ayant le vent en poupe ces deux dernières années et qui propose aujourd’hui son second méfait qui fait l’objet de cette chronique. PERIPHERY est en effet parvenu à se hisser très rapidement au sommet de la colline du metal extrême progressif, avec un excellent premier album et de nombreuses tournées en compagnie des plus grands du genre. « Periphery II » est plus qu’un album de metal progressif, c’est un aboutissement. Avec son deuxième opus, PERIPHERY frappe très fort et semble déjà accéder à la maturité. « MathCore » ? « Djent » ? « Death Metal Progressif » ? Appelez cela comme vous voudrez, PERIPHERY se moque complètement des étiquettes et l’assume, non seulement dans la parole, mais aussi dans sa musique. Le combo propose une version personnelle du « genre » avec son lot de gimmicks indispensables, sans pour autant en faire des tonnes. Mais le vrai coup de génie est sans doute cette incursion perpétuelle de mélodies très aisément accessibles sur un fond de polyrythmies et de dissonances incessantes. Qu’elles proviennent de respirations aériennes aux guitares, des claviers envoutants, ou de la voix claire plus que maitrisée de Spencer Sotelo, les mélodies sont sans conteste les bous de PERIPHERY dans un jeu déjà bien garni d’atouts. Le vocaliste parvient à caser des mélodies qui semblent tout à fait « logiques » sur des riffs dissonants et plus progressifs que progressif. Le gaillard s’illustre également sur des refrains plus posés et accessibles, et sur des parties bien plus énervées en chant hurlé. Ajoutez à cela la technique irréprochable des trois guitaristes qui envoient des riffs énormes, qu’ils soient décousus ("The Gods Must Be Crazy ! "), complètement barrés ("Have A Blast", "Ji", "Make Total Destroy") ou plus convenus (sur de très nombreux refrains). Le frappeur Matt Halpern n’est pas en reste avec des polyrythmies incompréhensibles de maitrise, des petits effets de jeu dont il a le secret, toujours exécutés au service du groove, véritable maître-mot de la musique de PERIPHERY. Énorme. Le combo nous ballade d’émotions en émotions, du calme aérien d’"Erised" à la brutalité complexe d’un "Have A Blast" explosif en passant par les ambiances presque électroïsantes de nombreuses respirations comme celle de "Luck As A Constance", la folie « Djent » meshuggesque de "Ji" ou l’intensité d’un "Mile Zero" où l’on peut entendre un solo de Wes Hauch de THE FACELESS. A noter la présence d’un autre « guest » de choix, puisque John Petrucci himself est venu poser le shred sur "Erised". Les brûlots s’enchaînent et il est inutile de tous les citer. Un grand album pour tout amateur du genre : entre TEXTURES et MESHUGGAH se trouve PERIPHERY, qui comme son nom l’indique si bien, se positionne effectivement à la périphérie de tous les sous-genres du metal extrême progressif. Un futur leader ? Sans aucun doute. |
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