KHORS
Wisdom of centuries [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 38.10
Style : Atmospheric black metal
  Infos :
  Contact label : http://www.candlelightrecords.co.uk/
  Contact groupe : http://www.khors.info/ http://www.myspace.com/khorspagan
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 août 2012 , réalisée par Nebelgesang
   
Le retour de KHORS, en cette année 2012, avec un tout nouveau contrat chez Candlelight Records, fera tout autant plaisir aux amateurs de longue date qu’aux sceptiques des deux derniers albums qui, il faut le dire, et en particulier pour « Mysticism », peinaient à convaincre et à insuffler cette dimension dramatique que les quatre Ukrainiens avaient parfaitement sublimée dans « The flame of Eternity’s Decline » (2005) et « Cold » (2006). Toujours composé de son ossature originale, avec Khorus (ex-ASTROFAES) à la basse, Khaoth (ex-ASTROFAES et HATE FOREST) à la batterie et Helg (ULVEGR, YGG et ex-RHUNES OF DIANCEHT) à la guitare et aux hurlements, le groupe de Kharklv a été rejoint en 2010 par Jurgis, à la guitare et aux vokills. Vous le voyez, le passif de ces musiciens est relativement lourd et connu dans la scène slave. Alors, qu’en est-il de « Wisdom of Centuries » ? Retour aux sources ? Poursuite dans la veine mélodique d’ores et déjà entrevue ? Changement de direction ?

Ce cinquième album, véritable continuation de « Return to Abandoned » est constitué de huit compositions, dont la moitié est instrumentale, pour une durée de 38 minutes expéditives mais plaisantes, une fois que l’on parvient à entrer dans l’univers musical et spirituel mis au jour par KHORS, tout en tension, tout en scansion, avec une nette dimension ethnico-mystique pour les amateurs d’ambient (notamment « Where the Grandeur of Mountains Embraces the Spaces, avec ses percussions rituelles). Continuation disions-nous, car on y retrouve cette pression, ce jeu sur les mélodies, et ce mur de son si caractéristique des contrées de l’Est, mis ici en valeur par une production plus nette, en un sens plus pure, et animant d’une dimension tragique la musique simple mais expressive de KHORS. Ainsi, si les déçus du passé, dont votre serviteur, insatisfaits par une certaine mollesse des derniers travaux, trouveront ici quelques motifs de critiques, l’effort est notable, comme nous allons le voir, pour redonner du peps à une musique qui en manquait de plus en plus.

Comme à son habitude, le quatuor ukrainien appuie tout son édifice sur le développement d’atmosphères et de mélodies lancinantes, sur la mise en place d’ambiances mystiques relativement accessibles, dans l’ensemble, tout autant exposées par la session rythmique guitares/basse au riffing simple, le plus souvent en doubles croches, ou en arpèges (comme dans l’instrumentale « Horizons Glassy ») leurs leads à la fois majestueux, épiques et dissonants, les nappes de synthé (toujours réalisées par Saturious) moins sirupeuses que dans Mysticism » et qui, dans « black forest’s flaming eyes » ou « The only time will take it away » (et sa désespérance paroxystique), confèrent une dimension introspective non désagréable. Monolithique, homogène, basé sur de longs développements thématiques, et espacés par des interludes et respirations intelligentes, le tout hanté par les hurlements érayés de Helg, « Wisdom of Centuries » est un album bien plus réfléchi, même si toujours imparfait et parfois trop monolithique, un poil ennuyeux, sans doute, et laissant un mauvais arrière goût d’inachevé... Mais l’esprit y est, et la réalisation aussi, oscillant entre des longues phases mid-tempo, (voire down-tempo dans le titre éponyme) et des accélérations soudaines, des tentations plus progressives, comme en témoigne le titre « The last leaves » et ses surprenantes inspirations made in Enslaved...

« Wisdom of Centuries » gomme ainsi, sans totalement corriger, les défauts rédhibitoires de ses deux derniers prédécesseurs. Et s’il ne convainc pas totalement, s’il lui manque encore ce je-ne-sais-quoi dans le développement et la structuration de l’ouvrage, c’est sans doute pour les mêmes raisons que « Mysticism » et « Return to Abandoned » avaient pu agacer. Il ne sera certes pas l’album le plus attendu et le plus marquant de cette année 2012. Ses ambiances caractéristiques lasseront peut-être, et sa durée de vie n’est pas si évidente à quantifier. Par ailleurs il n’y a au final ni évolution, ni révolution, un petit air de déjà-vu. Néanmoins ce black metal atmosphérique humble et tout ce qu’il y a de plus honnête, possède des atouts indéniables pour séduire, dans une autre catégorie que l’indétrônable DRUDKH. Et les amateurs de riffs épiques, mélancoliques retrouveront avec plaisir l’aura si particulière que possèdent les groupes de la scène de l’Est.







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