KORN Live at the Hollywood Palladium [ 2012 ] |
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DVD Live Durée : 74.33 Style : Neo metal |
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Infos :Disponible en Blu-Ray + CD et DVD + CD. | ||||
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ORIGINALITE |
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Chronique : 23 août 2012 , réalisée par Mary.Scary | ||||
Je pense qu’il est quasi inutile de présenter KORN, un des groupes pionniers du neo metal, dont le tout premier album fêtera bientôt ses vingt ans. Vingt ans et dix albums studio, deux albums live, trois compiles, sept dvds… Bref, les vieux de la vieille qui font parler d’eux à chaque sortie d’album, que ce soit en bien ou en mal… surtout en mal. Preuve à l’appui avec le dernier venu, « The Path of Totality » qui a divisé bon nombre de fans. Il faut dire que pour ce dernier, le groupe avait pris un virage radical puisque le concept fut d’allier le son de KORN à ceux du dubstep, musique électronique assez en vogue ces derniers temps, featurant pour l’occasion des DJs du genre tels que SKRILLEX, KILL THE NOISE ou encore NOISIA. Mais aujourd’hui il n’est pas question de l’album studio mais de la tournée qui en a découlée et plus précisément du nouveau live qui en résulte, le « Live at the Hollywood Palladium » dont la sortie était prévue pour le début du mois de septembre en France, et qui sera disponible sous les formes dvd+cd et blu-ray+cd. Produit par Barry Summers, ce live s’est voulu plus proche du film que du simple concert filmé, ayant pour but de combiner l’art et la science, ainsi que la technologie et l’émotion. Pour avoir une preuve de cela, il faudra donc s’appuyer sur le visuel, qui est par chance un niveau au-dessus de sa version audio qui est elle plus que décevante et j’irais même jusqu’à dire inutile. Décortiquons donc le support audio : seize titres composent ce « Live at the Hollywood Palladium », répartis en deux chapitres : sept morceaux proviennent de « The Path of Totality » et les autres sont les incontournables en concert tels que « Here to stay », « Got the life », « Blind » ou encore « One », la cover de METALLICA. Pour entendre du bon vieux KORN, il va donc falloir attendre la deuxième partie. Astucieux ! Ou plus pratique, tout dépend du point de vue (avec les différents DJs intervenant sur scène, il doit y en avoir du matos !) C’est celui que je revendique comme le meilleur titre de « The Path of Totality » qui ouvre ce live, « Get up ! ». Hélas ! Déjà on se rend compte du défaut majeur de cet album : la qualité du son ! En effet, j’ai eu l’impression d’écouter un bootleg, chose assez surprenante de la part de KORN… La vidéo a heureusement été traitée avec plus de faveur. On enchaîne sur « Kill mercy within » avec un JONATHAN DAVIS qui semble complètement essoufflé… et qui chante donc globalement faux. Difficile par la suite de trouver un titre qui sorte du lot puisqu’il s’agit d’un live ; ils sont tous très fidèles par rapport à leur version studio respective. Ce qui est dommage, c’est que l’atout de cet enregistrement audio aurait pu justement être le son, nous permettant de faire pêter les enceintes, mais le résultat paraît bâclé… “Thank you for supporting us and thank you for letting us do what we do” dira JON DAVIS à la fin de ce premier chapitre, conclu par “Narcissistic cannibal”. Tout porte à croire que le groupe est conscient de ne pas avoir satisfait tout le monde avec leurs récents élans de créativité ! Le deuxième chapitre est lancé par le nerveux « Here to stay », un bon choix pour réveiller un peu les troupes et je dois avouer que ça soulage de retrouver des sonorités familières. D’ailleurs, je peux déjà vous affirmer que le « Live at the Hollywood Palladium » est destiné aux fans qui veulent avoir des passages inédits de morceaux existants comme l’intro de « Freak on a leash » et l’outro de « Falling away from me » qui diffèrent de ceux des albums. Mais c’est aussi l’occasion d’entendre des titres que KORN ne joue pas souvent en live, comme « Predictable » et leur reprise « d’Another brick in the wall » à la très longue intro et qui fera par la même occasion un clin d’œil à « Goodbye cruel world », toujours des PINK FLOYDS. Qui dit concert de KORN dit également le classique « Shoots and ladders » et son intro à la cornemuse, histoire de refaire de la drague aux vieux fans. « Blind » s’occupera de conclure définitivement le show, comme il le fait très souvent. Pour ce qui est du contenu DVD à présent… Comme on pouvait le deviner facilement, le groupe a mis l’accent sur le visuel : lumières noires et d’autres plus affolées à dominante rouge et bleue, et de multiples écrans prêts à rendre épileptique n’importe qui. Le show est comme filmé de façon documentaire, se positionnant du point de vue des musiciens mais aussi du public, et le lieu ressemble plus à une discothèque qu’à une salle de concert. Le fameux pied de micro du leader charismatique qu’on ne présente plus est toujours au rendez-vous, comme pour indiquer « nous sommes toujours le groupe que vous avez connu. » Dans l’ensemble, bien que les lumières des téléphones portables et appareils photo numériques soient plus visibles que les pogos, le public semble conquis mais surtout diversifié. Si « The Path of Totality » a fait disparaître quelques fans, KORN version dubstep en a sûrement attiré de nouveaux. En tout cas, il y a une certaine proximité avec le public qui fait paraître le groupe plus accessible ; il faut dire que le Hollywood Palladium possède un cadre plus intimiste que celui d’un Bercy parisien. Cela étant, un JONATHAN amaigri et chantant régulièrement faux laisse un peu perplexe, aussi bien à l’écran que devant, mais les fans de cette soirée restent enjoués bien que parfois dissipés dans certaines zones de la fosse. En ce qui concerne les DJs, on les voit relativement peu puisque leurs platines sont « cachées » à la base de la batterie à double grosses caisses. Mais on peut tout de même apercevoir de temps en temps un SKRILLEX à la gratte, il est d’ailleurs celui qu’on apercevra le plus. Quand les premiers riffs de « Here to stay » retentissent, DAVIS enlève son haut, dévoilant ainsi son tatouage « KORN » en bas du dos, et on pourrait le prendre comme une annonce du style « ok nous revoilà ! » et le public est tout à coup plus réceptif à la musique ainsi qu’aux paroles puisqu’il n’hésite pas à hurler les phrases clés. JON n’hésite d’ailleurs pas à se la jouer plus guttural sur le classique « Falling away from me » ainsi qu’à s’appuyer de tout son poids sur son pied de micro gigerien. On a le sentiment de retrouver le groupe de notre adolescence, ce que confirme la présence du titre « Predictable » bien que celui-ci fut légèrement modernisé pour l’occasion, bénéficiant de riffs plus lourds. Quant à « Another brick in the wall » il capte particulièrement l’audience et déverse une bonne humeur qui est réellement perceptible, intensifiée par les spectateurs qui dansent et scandent les paroles que tout le monde connaît par cœur. Puis tous les bras se lèvent dans un plaisir absolu pour accueillir JONATHAN et sa cornemuse sur « Shoots and ladders », ce qui prolonge cet enjouement. Pour conclure le concert, place à la « special song » qui a fait que tout a commencé, « Blind », désireuse de laisser les fans béats. KORN quitte la scène après avoir dit moults remerciements et compliments. Le DVD n’est pas un collector en lui-même puisqu’il ne contient que le live et seulement les interviews des membres en bonus et n’a donc rien d’extraordinaire, si ce n’est de passer un bon moment lors de son visionnage. Après un « The Path of Totality » plus que mitigé, il semble que KORN ait voulu tenter d’adoucir un peu les mœurs de ses fans avec le live de la tournée. Avec regrets, j’avoue que ce n’est pas avec le « Live at the Hollywood Palladium » qu’il y arrivera, et c’est une fan qui les écoute depuis douze ans qui le dit. Les albums de KORN ont beaucoup de qualités, sonores comme visuelles et « The Path of Totality » réunit les deux. Ce live est certes plus attrayant en vidéo, surtout qu’une version 3D est prévue ultérieurement. Mais il est tout de même à éviter si vous n’avez pas aimé le dernier opus car, mis à part les morceaux de ce dernier, il ne se différencie pas des précédents lives. |
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