HEXVESSEL No holier temple [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 56.01 Style : Psychedelic neofolk |
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Chronique : 15 août 2012 , réalisée par Nebelgesang | ||||
Après un agréable « Dawnbearer », dont la poésie et les influences rock/folk psychédéliques, sublimées par le timbre si particulier et enchanteur de Kvohst (ex-DODHEIMSGARD, et ex-CODE), avaient séduit, l’ensemble finlandais de HEXVESSEL (certes, Kvohst est britannique) nous revient avec « No holier temple », à venir sur Svart Records. Et dès l’artwork, illustré par une forêt baignée par la lumière du jour, et dont les arbres laissent s’écouler la sève, le ton résolument spirituel, méditatif, voire introspectif est donné. Suivez le guide, la ballade débute ici… Poétique, spirituel, définitivement personnel et intimiste, « No Holier Temple » serpente sur les mêmes traces, sur les mêmes courbes, poursuit et complète l’humble errance spirituelle, l’élan païen déjà mis en exergue et hypostasié par « Dawnbearer », articulant de longues odes typées folk psychédélique, ou rock progressif, avec un mid-tempo lourd, prenant, quasi angoissant, et fleurant bon les années 60-70 (on pensera par moments à des groupes tels qu’AMON DÜÜL II ou ULTIMATE SPINACH, dont ils reprennent d’ailleurs « Your head is reeling » comme titre de conclusion)... HEXVESSEL berce, séduit par ses mélodies, par ses horizons forestiers, par la magie simple qu’une telle musique peut produire, au niveau du système limbique. En cela, ce second album partage sans aucun doute les qualités de son prédécesseur, et ravira autant les thuriféraires que les amateurs de curiosités acoustiques. Les lignes mélodiques, qu’il s’agisse des arpèges simples à la guitare acoustique, des accompagnements au violon, ou autres incursions (trompette, piano, voire guimbarde) conservent le caractère monolithique et hypnotique, évoquant à la fois EMPYRIUM et le « Kveldssanger » d’ULVER, avec cette fois-ci quelques tensions atmosphériques supplémentaires, oscillant entre la nostalgie des horizons nostalgiques et déserts d’une nature abandonnée (Les instrumentations de « Wilderness Is », « Sacred Marriage » et de « Are you Coniferous », avec sa bizarrerie carnavalesque, en sont de parfaits exemples) quelques ambiances psyché/occultes, quasi fantomatiques et rituelles (notamment dans le fantastique « Woods to conjure », qui évoque à certains égards une version acoustique/folk des travaux de CODE, ou encore dans « His Portal Tomb » et « Unseen Sun »). Mais, faut-il le préciser, l’apport des arrangements vocaux dont seul Kvohst a le secret est considérable. Et il est évident que sa finesse, son phrasé aéré et théâtral (avec l’intelligent jeu d’échos et de chœurs) renforcent le caractère dramatique des compositions (le bouleversant « A letter in Birch Bark », avec ses fragrances d’EMPYRIUM, en est le parangon). Vous me direz, alors quoi ? Il n’y a donc aucun défaut dans cet album ? Malheureusement, quelques limites transparaissent encore dans ce travail singulier : si les ambiances efficaces toucheront assurément les auditeurs réceptifs à ce style de musique, en comparaison au premier album, les couleurs sont ici plus ternes, plus feutrées, comme légèrement désenchantées. Certaines longueurs viennent encore joncher cette longue traversée de forêts vierges imaginaires, évoquant, dès lors, les défauts et stigmates de son prédécesseur. Certes moins osé, moins jazzy et plus concentré, plus terne et aéré, ce « No holier temple » propose néanmoins un long cheminement qui demandera un temps d’adaptation, un temps d’absorption et d’intégration. Il requiert une écoute attentive, afin de laisser se répandre, dans vos veines turgescentes, le doux chant des dieux anciens ainsi que la nature, défendue et célébrée. |
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