SYBREED
God Is An Automaton [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 60.08
Style : Cyber Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.listenable.net/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/sybreed http://www.sybreed.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 août 2012 , réalisée par Bakounine
   
Sybreed, un des groupes en vogue du moment ? Voire même hyper « in » ces derniers temps…
C’est sûr que les Suisses, mastodontes du mouvement cyber metal, s’ils n’en sont les fondateurs, ont énormément progressé dans les esprits ces dernières années à la faveur de trois très bons albums avec un niveau assez homogène. Personnellement, mon avis sur les trois premiers est que le groupe a commencé extrêmement fort avec un « Slave Design » encore inégalé à ce jour au niveau de l’intensité de base. « Antares », le suivant en 2007, m’apparaissait comme un chouïa en dessous des deux autres car plus popisant. « The Pulse of Awakening » avait par contre redressé la barre avec l’ajout d’une dimension plus technique et une majoration des arrangements electro qui faisaient de plus en plus corps à la musique.

Curieusement, j’avais un pressentiment étrange sur cet album et ce, avant même d’y avoir posé les oreilles. Était-ce l’EP « Challenger » (quatre fois le même morceau) que j’avais interprété à tort comme le signe d’un manque d’inspiration ? Ou l’énième artwork signé Seth Siro Anton, toujours peu ou prou dans le même style (même si l’objectivité m’oblige à dire que celui-ci fait partie de ses meilleurs) ?
Bref, c’était avec un optimisme très mesuré que je m’apprêtais pour cette chronique. Sinon, l’album s’appelle « God is An Automaton » et le groupe est resté fidèle à Listenable Records comme pour les deux précédents.


A la première écoute, je me suis dit que c’était un album décent sans plus, mais c’est au fur et à mesure des écoutes que cet album m’a accroché. Alors, on ne mentira pas, ce n’est pas le meilleur album qu’ait produit Sybreed, mais pas le moins bon non plus. Il est dans la moyenne ce qui veut dire déjà très haut. En fait par certains aspects, « God is An Automaton » est un peu à « The Pulse of Awakening » ce qu’ « Antares » fut à « Slave Design ». En l’occurrence le groupe a tenté quelques nouveautés avec le niveau technique en expansion, développé sur « Pulse… » mais qu’au final, faute d’une nette progression palpable, on en ressort moins soufflé.

Alors, attention, c’est très très bien fait. Les Suisses ont mis les petits plats dans les grands avec de très bons morceaux sur le plan technique, de plus en plus d’efforts de cohésion au niveau de l’intégration des mélodies et bruitages electro, également des progrès sur la voix de Ben, hurlée ou claire (avec son timbre caractéristique, on retrouve même parfois la ressemblance avec Ozzy Osbourne un peu perdue depuis « Slave Design ») et parfois même entièrement numérisée.
Certains morceaux sonnent un peu convenus (je parle là en rapport avec ce que Sybreed a déjà fait) ; j’en veux pour exemple le tube « The Line of Least Resistance » qui a de faux airs de « Doomsday Party » de l’album précédent et s’il est sans doute efficace en live m’apparaît quelque peu naïf ou encore un « A Radiant Daybreak » au riffing forcé à la Meshuggah qui me semble être en dessous des autres morceaux de l’album.
Pour autant, et c’est le gros bon point de cet album, le côté mélodique a été soigné, on a le droit à d’excellents refrains sur à peu de choses près toutes les chansons, notamment « Hightech Versus Lowlife » et surtout « Downfall Inc. » qui est mon morceau préféré de l’album, avec ce savant ralenti pour faire rejaillir au mieux le refrain.
On retrouve également « Challenger » dans une nouvelle version, quelque peu épurée au niveau des arrangements et qui personnellement me plaît davantage. Enfin, le titre de conclusion me paraît meilleur que certains de ses prédécesseurs : un poil plus ramassé en longueur, d’une composition fouillée rythmiquement et doté d’un excellent solo, il me semble être le vrai bon point et peut-être une voie d’évolution pour le groupe.

Bref, ceci est un très bon album qui, s’il ne possède pas l’effet de surprise de « Pulse » et surtout de « Slave Design », atteste que le groupe n’a pas fini de pouvoir sortir de bons albums ; sans vraie faiblesse, il ravira les fans sans aucun problème. Sybreed confirme une fois de plus son statut de pape de la scène Cyber metal et ne chancèle pas. Solide sur leurs appuis, les musiciens récitent ici une leçon tout à fait maitrisée avec quelques prises de risques et une bonne constance dans le résultat, à voir s’ils progressent encore au prochain semestre...







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