NIR'UM'TUK Revering This New Chaos [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 24.05 Style : Black metal |
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Chronique : 13 août 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
Des one-man projects en black, il y en a des tas, certains font des choses super biens, d’autre moins... On pourra citer pêle-mêle et sans aucune logique Burzum, Bathory, Paysage d’Hiver, Nargaroth, Falkenbach, Myrkgrav, Forest of Fog ou encore Zaragh Baal Taragh, Pensées Nocturnes pour citer des projets bien de chez nous… Le truc avec Nir’Um’Tuk, c’est que si ce n’était pas précisé sur la brochure, je n’aurais pas décelé de manière évidente qu’il s’agissait d’un one-man band. Donc, le groupe a été fondé par le parisien « N » en 2008 et sort son premier Ep : cinq titres auto-produits en guise de démo. Amateur serait sans doute le terme juste pour qualifier ce qu’il nous propose. Amateur, mais pas je-m’en-foutiste : aussi c’est avec un vrai livret que nous est livrée la galette avec un artwork simple mais efficace. Le groupe est en réalité constitué de deux membres puisque le musicien a confié à une certaine Asphodel le soin d’écrire les paroles de l’album. Ce qui frappe d’entrée chez Nir’Um’Tuk, c’est la différence qu’il y a entre la musique produite et le cliché du one-man band. Loin de faire dans l’ambiant ou dans l’hyper glauque avec production cradingue, c’est bien du vrai black old-school qu’ils nous envoient dans les esgourdes. Un des vrais avantages qu’a « N », c’est son passé de batteur qui fait qu’ici on a le droit à une vraie batterie bien carrée, blastant parfois et enchainant des parties variées de manière convaincante, tranchant considérablement avec les boites à rythme pas forcément convaincantes, fréquemment retrouvées chez les one-man bands, un guitariste lead est d’ailleurs venu prêter main forte sur l’album compensant sans faillir la technique sans doute moins bonne du leader. La voix par contre est assez nettement perfectible, les cris ne sont pas toujours dans le bon ton. « N » essaie de jouer ici la carte de la diversité en enchainant des cris malsains, des autres plus puissants voire même un peu de voix claire mais il n’est pas évident, au moins sur cet opus, qu’il ait le panel technique pour pouvoir explorer à fond ces divers registres. A sa décharge, on se doit d’avouer que cela amène une diversité méritoire. Après, ce qui doit être dit, c’est que si on reste dans une production amateur, l’ensemble est vraiment percutant en diable, parfois thrashy («Nothing But Screams »), parfois plus symphonique (« In Chaos I’ll Be Reborn » et son clavier inquiétant ou encore « For I am the Hunter » rappelant parfois le old-limbonic Art). Malgré leur côté "fidèle à la tradition", les titres ne sont pas linéaires et l’artiste se permet même quelque incartades plus progressives à l’image du dissonant « Darker than Night » et son pont de saxophone. Le tout rappelle fortement le début des années 90 et la scène norvégienne dans ses divers composantes avec parfois quelques influences plus modernes avec un coté crasseux américain à la Nachtmystium (premiers albums). Bref, un bon petit Ep pour ce projet débutant qui s’écoute très bien et rappellera même beaucoup de choses à nos « grands anciens » même s’il ne faudra pas chercher quelque chose d’innovant... Rétro et efficace, puissant et pas cliché, Nir’Um’Tuk semble en passe de réussir son pari grâce à un vrai travail qu’il soit de la composition ou de l’interprétation. La route est encore longue mais avec de la volonté de leur part, on peut espérer de belles choses de ce combo. |
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