SIX MAGICS
Falling Angels [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 60.42
Style : Heavy Metal Moderne à voix féminine
  Infos :
  Contact label : http://www.coronerrecords.net
  Contact groupe : http://www.sixmagics.com http://www.myspace.com/sixmagics
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 20 juillet 2012 , réalisée par Blackened
   
Si le nom de SIX MAGICS ne vous dit rien, c’est sans doute normal. Il faut dire que ce combo, assez difficilement classifiable stylistiquement, ne fait pas partie des plus plébiscités ni des plus diffusés sur notre vieux continent. Cependant, le groupe est tout sauf un nouveau-né dans le monde du Metal. Après avoir partagé l’affiche avec de grands noms tels que Nightwish, Blind Guardian, Rhapsody ou Tarja Turunen, le groupe fait partie des formations chiliennes les plus en vue du moment. Or, comme vous le savez, l’Amérique du Sud est une véritable terre de Metal, où la musique bastogne que l’on aime tant fait quasiment office de religion. SIX MAGICS, après douze ans de dévotion aux grosses distos et blasts en tous genres, propose aujourd’hui son quatrième opus studio « Falling Angels ». Un groupe définitivement à part, puisqu’il pratique un Heavy Metal à la fois moderne et classique, teinté de touches symphoniques ressenties sur fond de soli virtuoses et rythmiques bien costaudes. Le tout est mené d’une main (ou plutôt voix) de fer par l’impressionnante Elyzabeth Vasquez, qui assure un chant à la limite de la perfection. Entrons pour quelques lignes dans le vif du sujet.


Difficile de faire un résumé écrit de ce que l’on peut entendre sur ce disque, tant les couleurs, les ambiances et les émotions transmises sont différentes. On oscille tout simplement entre le bon, le très bon, voire l’excellent, avec quelques moments moins intéressants ou peut-être dispensables. Le groupe sait cependant y faire dans à peu près tous les compartiments du jeu.

En attaque, place aux coups de médiators hargneux et aux rythmes soutenus, comme sur l’énorme "Another Name" qui ouvre d’ailleurs le compteur en piste une. On découvre des riffs bien en chair, des refrains plus qu’efficaces, des soli au poil, et surtout une voix féminine chantée puissante et maîtrisée. Ici pas de fioriture, le chant est mélodique, mais sans chichi. Vous n’entendrez pas de « lalala » ou « oh-oh-oooh » pompeux destinés à montrer l’ambitus large de la demoiselle. Pas de voix lyrique, ni de partie de chant inutile, la frontwoman endosse le rôle d’une chanteuse-lead gonflée à la testostérone, et il faut avouer que ça fait du bien ! Cependant, les titres ne sont pas dénués de parties symphoniques, qui, si elles sont généralement assez courtes, n’en sont pas moins plus qu’à leur place dans les compositions. Souvent, on entendra des chœurs puissants accompagner les instruments classiques modulés à la perfection. La touche « moderne », voire progressive évoquée plus haut se fera surtout ressentir lors de quelques passages « coup de poing » (" Falling Angels") ou riffs plus complexes ("Icy Lips" et ses harmonies artificielles nasillardes, ou l’excellente instrumentale "Binsfeld" et ses passages à la « Liquid Tension Experiment »). On sait aussi sortir les guitares sept-cordes lorsque cela s’avère nécessaire, ce qui ajoute du poids à l’ensemble.
En défense, on peut remarquer des titres aux ambiances plus « douces » ou planantes, où les guitares seront souvent les suppléantes des machines. Quelques couplets samplés de manière cohérente sont en effet présents sur des titres comme l’ambiant "Sick & Tired" ou le solennel "Do You Remember". Le poignant et acoustique "I Know", de même que les titres précédemment cités permettront également d’apprécier la voix de mademoiselle Vasquez dans un registre plus doux. Très réussi.


L’album est au final on ne peut plus cohérent, et regroupe un bon paquet de petites pépites. L’art du refrain efficace est prouvé titre après titre, de même que l’effort de bien construire les morceaux. Les parties symphoniques sont utilisées au bon moment, et n’étouffent en rien le travail des guitares, qui restent en avant sur la majorité de l’opus. Au niveau des influences, on pourrait citer Dream Theater sur certains aspects, pourquoi pas Nightwish bien que les styles des deux groupes ne soient comparables que sur quelques rares points uniquement, mais aussi Symphony X, puisqu’on retrouve une certaine lourdeur et agressivité dans le propos à plusieurs moments du disque, de même que sur les derniers efforts de la bande à Michael Romeo. Cependant, SIX MAGICS a quand même une « patte » assez personnelle qui, si elle n’est pas, il faut l’avouer, reconnaissable à la première écoute, est tout de même une clé de voûte qui permet de lier ces ambiances distinctes et d’en faire un tout logique. La mise en son est excellente, et sert donc avec brio des compositions de grande qualité, jouées magistralement par un line-up qu’on devine aussi expérimenté qu’inspiré. Un album à écouter pour les amateurs de Metal mélodique au sens large du terme, « Falling Angels » saura séduire les septiques ! Le chant féminin ne m’a personnellement jamais vraiment plu. Mais SIX MAGICS me fait revenir sur mon opinion !

Six Magics - Another Name.mp3





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