CHRONIQUES ALBUMS

Natron est une belle référence en Italie en matière de death metal.
Moins raffiné que leur compatriotes de Fleshgod Apocalypse, Sadist ou Hour of Penance, les gars de Bari ont fait le choix de la voix death brutale et ce, dés leur premier album « Hung, Drawn & Quartered » de 1997 qui comportait de bonnes compositions mais à qui, et c’est peu de dire, le son et la production ne faisaient pas honneur…
Quinze ans après, le groupe décide donc de sortir ce « Grindermeister » (admirez l’admirable jeu de mots) composé de la quasi-intégralité de cet album plus une chanson d’un MCD de 1996 et une reprise de Terrorizer.


Et bien, la chose à dire, c’est que cet album rend justice à ces compositions qui s’avèrent vraiment très bonnes dans le genre. Les titres s’enchaînent, ne paraissant en aucun cas hors du coup ou démodés, grâce à une mise en place et une production idéale, faisant la part belle aux riffs de guitare bien trouvés et entraînants, au jeu de batterie carré et percutant, à la voix hurlée digne du genre sans pour autant être ultra personnelle. Les morceaux sont assez variés et on n’a pas ce sentiment de bloc monolithique et imperméable à l’auditeur au premier abord qui transpire d’un certain nombre de groupes du genre. L’aspect technique s’il n’est pas le plus mis en avant est bien présent, que ce soit sur l’écrasant « The State Crawlers » et son côté très Suffocation ou encore « Quarantine of Leprosy » et son solo rappelant Nile. La reprise de Terrorizer « Dead shall rise » est très honnête et bien aromatisée à la sauce Natron. Bien qu'un peu court, l'album ne nous laisse pas respirer une seconde et c'est au final éreinté que l'on ressortira de son écoute.

En conclusion, c’est un bon album de death brutal auquel on aura à faire sans qu’il amène quoi que ce soit de plus au genre. Les amateurs l’apprécieront pour son coté direct et traditionnel, mais si vous cherchez quelque chose de réellement nouveau, ce n’est pas vers Natron qu’il vous faudra lorgner. Les fans du groupe, eux, seront par contre ravis puisque ces versions actualisées des anciens morceaux ne se retrouvent pas loin du niveau de leurs productions les plus récentes. Bref, ce fut une bonne idée de réenregistrer ces titres qui s’en retrouvent immensément grandis.