STEEL PANTHER Balls Out [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 47.38 Style : Glam metal |
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Chronique : 14 juillet 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
Steel Panther, le fameux groupe récent de glam metal d’Hollywood est un gros dossier pour une chronique. Car une chose est sûre, ce n’est pas le genre de groupe qui laisse indifférent. Pour ceux n’ayant jamais entendu parler du groupe, disons que c’est un peu comme une parodie de tous les aspects du glam métal. A coté de Steel Panther, on pourrait presque croire que Poison fait du thrash… Entre leurs prestations scéniques, où leur bassiste se remaquille et le groupe qui ne cesse de réclamer(et d’obtenir) que la part féminine de leur public leur montre leurs « Nichooooooooooons !!! » et leur esthétique et la délicatesse de leurs paroles. Le deuxième album du groupe (en réalité le troisième puisqu’un premier était sorti en 2005 sous l’ancien nom du groupe « Metal Skool »), « Ball’s Out » ne déparera pas dans l’imagerie du groupe. Bon déjà, la pochette, sa demoiselle et ses boules de gaïcha démesurées font tout pour nous mettre dans l’ambiance accompagné de son petit carré noir et blanc « Parental Advisory » dans le coin inférieur droit. En même temps, il y a une certaine logique à ce qu’il soit là parce que bon au niveau des paroles, on est sous la ceinture 95% du temps et le reste du temps au niveau de la poitrine. Après une introduction futuriste en mode « Fucking nonsense », le vrai son commence et les titres vont s’enchaîner dans le bon goût et la joie. A l’évocation de certains titres comme « Supersonic Sex Machine », « 17 Girls in A Row », « It won’t suck itself », « That’s what girls are for », “Gold Digging Whore” “Weenie Ride” ou encore “Let me cum in”, il n’est pas besoin de faire un dessin pour imaginer que le tout ne va pas être d’une grande finesse ni extrêmement compatible avec les opinions des féministes. Mais même les titres plus poétiques en apparence possèdent des paroles complètement dépravées : que ce soit « If you really really love me », « Tomorrow Night » ou encore « Why can’t you trust me ». On notera également le fameux « Just Like Tiger Woods » qui ne parle pas des performances du golfeur mais d’un autre genre de performances que ce dernier est connu pour avoir faites (remarquez, à force de faire des dix-huit trous, ça peut donner des idées…). Seul « I Like Drugs » n’a pas les filles comme principal thème même s'ils en parlent à un moment, passage obligé. Le groupe possède ses propres références n’hésitant pas à citer Ron Jeremy, célèbre acteur américain de film X à moustache (l’acteur, hein, pas les films…) dans ses chansons. On a également droit à un dictionnaire des synonymes en ce qui concerne les mots « seins », « vagin », « pénis », « sperme » et j’en passe. Après, si on prend les choses au second degré, ça reste plutôt marrant et détente. Mais il y a une chose que l’on doit par ailleurs avouer, c’est que les morceaux de cet album sont eux plutôt bons. En fait le groupe, s’il fait visuellement et thématiquement une belle parodie de leurs ainés, Poison, Ratt, Motley Crue, Skid Row ou Cinderella. Musicalement, ils n’ont rien à leur envier. Déjà, la production est terrible et les morceaux ont tous leur identité avec notamment « Tomorrow Night » et son refrain exceptionnel, l’entraînant « Supersonic Sex Machine » qui rentre dedans d’entrée, « Just Like Tiger Woods » et son coté très Warrant, le très rock’n’roll « Let me cum in » ou encore les fausses ballades comme « If you really really love me » ou « Weenie Ride » assez Guns’n’Roses compatible. Il faut dire que les gars sont loin d’être dénués de talent et ce ne sont pas des perdreaux de l’année comme dirait Jean-Michel Larqué, leur moyenne d’âge tournant autour de quarante ans ; en premier lieu, leur guitariste Satchel n’est ni plus ni moins qu’un excellent guitariste ayant assimilé les plans du genre et les ressortant à merveille avec des soli dantesques. La section rythmique est carrée et en place avec notamment le sobre mais percutant Stix Zadinia derrière les fûts. Quand au chanteur, Mickael Starr, ce n’est ni plus ni moins que l’ex LA-Guns Ralph Saenz, 46 ans au compteur et qui est capable de passer du grave à l’aigu de manière admirable tout à fait dans le ton. Si l’on pourra regretter l’absence d’un morceau ayant l’impact du « Party all Day » de l’album précédent (quoique « Tomorrow Night » n’en soit pas si loin), ce « Balls Out » demeure musicalement un excellent album de glam metal comme on n’en fait plus tant que ça, bref si on arrive à passer outre les paroles et l’esprit, il y a de quoi apprécier et si on rentre dedans, on ne lâche plus… |
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