VIRIGIN STEELE
Life among the ruins [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 54.12
Style : Heavy-metal, hard rock
  Infos :Ré-édition 2CDs de l'album sorti initialement en 1993
  Contact label : http://www.spv.de/
  Contact groupe : http://www.virgin-steele.com/ http://www.myspace.com/virginsteele
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 07 juillet 2012 , réalisée par Nebelgesang
   
Alors que les fans des légendaires VIRGIN STEELE attendent fébrilement des nouvelles du 14ème album… et espèrent plus ou moins secrètement qu’il tutoiera les sommets de la courbe sinusoïdale sur laquelle chemine le groupe depuis plusieurs années… le label allemand SPV/Steamhammer prend l’initiative de rééditer « Life among the ruins », cinquième album des New Yorkais, initialement sorti en 1993, dans une version digipack contenant toute une flopée de bonus… Que le chaland soit ainsi rassuré : curieux ou confirmé, il sera gavé jusqu’au fond de l’iléon terminal.

Cela dit, ne passons pas par quatre chemins : si vous vous attendez au heavy metal épique et guerrier, auquel il est légitime de penser en évoquant le nom de VIRGIN STEELE, « Life among the ruins » risque de grandement vous décevoir. En effet, après cinq ans d’absence, (« Age of consent » datant de 1988) notre quatuor a temporairement délaissé le style cheveux gras et peaux de bêtes pour interpréter une sorte d’hard rock mélodique, bluesy, parfois hard-FM beaucoup plus calibré et en vogue dans les années 1980 Outre-Atlantique. Grossièrement, cet album résonne comme un mélange du WHITESNAKE de la fin des années 80’ et de VAN HALEN. Et cette « transition » est d’autant plus surpenante, et a d’autant plus désarçonné les amateurs et auditeurs divers, à l’époque… qu’un an plus tard, ayant probablement entendu la critique… ou l’indifférence globale des fans… VIRGIN STEELE revenait en grande pompe avec leur magistral et désormais classique « Marriage of Heaven and Hell, part I ».

Mais, concentrons-nous donc sur cette étrangeté de 54 minutes, aux compositions efficaces, immédiates… mêlant tout aussi bien des riffs heavy et hard rock, rythmés, cadencés et mélodiques… avec leur mid-tempo qui transpire le cuir (« Sex Religion Machine » ou l’excellent « I dress in black (Woman with no shadow) »)… et sur lesquels la basse ronronnante du nouveau venu, Rob DeMartino, ou la voix puissante de David DeFeis font merveille … aux inspirations hard fm… résonnant aujourd’hui comme des réminiscences quelque peu vieillies de la scène des années 80… et comme sa tension vers une mièvrerie parfois peu ragoutante (le titre « Love is pain », et les quelques ballades telles que « Never believed in Good », avec son synthé plaintif, ou encore « last rose of summer » en sont des monuments mal dépoussiérés qui, par moments, pourront arracher quelques larmes et automatismes pavloviens de levers de briquets…).

Ne soyons toutefois pas injustes ou trop sévères… cet album n’est pas mauvais… loin s’en faut. Il recèle même quelques tubes en puissance pour les metalleux des plages (« Crown of Thorn », « Snakeskin Voodoo Man » ou encore « Jet Black »), et possède une armature solide. Il plaira par ailleurs très certainement aux nostalgiques du bon vieil hard rock calibré, bien fait et simplement réalisé… avec ses quelques leads et solos décomposant la gamme pentatonique avec verve (encore une fois, le travail de composition d’Edward Pursuino, à la guitare, est à souligner).

La tripotée de bonus, qu'il s’agisse des nombreuses versions acoustiques, ou du second cd contenant 20 titres : des reprises, quelques nouveautés (« When the levee Break », « My Mourning Clothes », « Mambo sun »…), constituera enfin un argument de poids en faveur de l’écoute et de l’investissement.

En un mot comme en cent, l’initiative de SPV/Steamhammer est donc louable, après la réédition de « Noble Savage » en 2011, et permettra à ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de mettre la main sur les albums originaux de se rattraper… avec, à la clef, un nombre de surprises non négligeables.







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