MOK
Mökamorphosis [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 36.54
Style : Black/thrash/doom
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://mokspace.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 26 juin 2012 , réalisée par Dinka
   
La tribu MÖK, « forgée dans les abîmes insondables des océans bleus étincelants et sur les plus hauts sommets escarpés » débarque du fond des âges (d'après leur bio haute en couleurs) pour rapiner nos oreilles innocentes avec un premier album de Black/Thrash/Doom à la saveur avariée. Etre un groupe de Black Metal norvégien qui débute (même si les musiciens sont actifs depuis 2003 dans différentes formations obscures) n'est en soi pas une chose facile. Comment se faire une place parmi tous les grands noms de cette scène étonnante ? Le pari de MÖK est le suivant: ne pas aller chercher ses influences du côté d'EMPEROR, MARDUK ou BURZUM, mais plutôt partir sur deux bases différentes. D'une part, un retour à l'esprit thrash « old school » à la VENOM, et d'autre part, des incursions doom pour varier les tempos et créer une atmosphère oppressante. Contrairement à ce que la bio laisse entendre... le romantisme éthéré n'est pas de mise dans cet album !

En réalité, le Black Metal ne se situe qu'à l'arrière plan de ce « Mökamorphosis », et on est assez loin des riffs et des blast beats furieux de leurs compatriotes d'AURA NOIR. Ce n'est pas dans une sombre forêt enneigée qu'on se promène, imaginez-vous plutôt déambuler dans un charnier à l'odeur de décomposition avancée... La tribu MÖK est une horde de zombies remplis de bière et de rock'n'roll diabolique... Ils lancent des attaques sauvages comme dans « For Ung » ou le milieu du titre « We are », morceaux qui suintent l'influence de VENOM, avec leur tempo rapide, leur riffs simples et punky, leurs vocaux ni vraiment chantés, ni vraiment criés – un peu comme un ivrogne mal luné qui essaierait d'interpeller quelqu'un. Et c'est aussi à MOTÖRHEAD que l'on pense. Et à certains moments, comme lors du refrain poisseux et entraînant de « Voodoo Panties » ou du dément « DMB », on aurait presque envie de sortir sa Harley du garage et de se balader en ville tout barbouillé de corpse paint pour effrayer la populace.

Des titres comme « dead man » et « rotting guts galore » optent pour un tempo lent, mais toujours sur des riffs simples et thrashy. La voix est particulièrement malsaine, le chanteur éructant, vociférant, gémissant, souvent sans même prendre la peine d'articuler les mots, dans un gibberish déroutant et dérangeant. C'est cette voix de zombie raide saoule qui donne du relief et de l'intérêt à des morceaux qui, sans elle, pourrait faire poindre un soupçon d'ennui.

En définitive, le premier album de MÖK a de nombreux atouts pour plaire aux fans de VENOM et du Metal « old-school » des années 1980 – que ce soit dans la production, les soli de guitare chaotiques, ou dans la batterie au feeling rock'n'roll. C'est un album qui tente d'allier la méchanceté (plus que l'aggressivité) des ambiances à un esprit punk sans prise de tête aucune. Le résultat n'est pas parfait, les diverses influences ne semblent pas très bien assimilées, mais gardons un oeil sur ce groupe, il pourrait se bonifier avec le temps ! « Mökamorphosis » est un album à conseiller aux fans de Blackened Thrash avant tout. Ou aux fans de Black Metal qui sont d'humeur à ouvrir un pack de bière et écouter certains morceaux qui restent fun, méchants et efficaces.







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