DIN BRAD Dor [ 2012 ] |
||||
CD Album Durée : 39.27 Style : Folk ambiant |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 26 juin 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
Après DORDEDUH et SYN ZE SASE TRI, DIN BRAD est le troisième projet parallèle au plus célèbre groupe roumain en matière de metal, en l’occurrence, NEGURA BUNGET, dont j’entends parler. Mais plusieurs éléments font différer ce projet des deux autres susnommés, tout d’abord, le fait que les deux premiers groupes ont été formés par des membres ne faisant plus parti de NEGURA BUNGET : Deux de ses membres fondateurs, Sol Faur et Hupogrammos chez l’excellent DORDEDUH, des membres ayant fait un bref passage au sein de NEGURA pour SYN ZE SASE TRI. Ici, DIN BRAD a été formé par le percussionniste Negru, seul membre fondateur encore au sein du line-up de NEGURA, avec la ravissante claviériste Inia Dinia, le bassiste Gadinet qui ici se charge également de la flûte de Pan, ainsi qu’une chanteuse répondant au nom d’Alma. La deuxième est non la moindre, c’est que là où les autres produisent une musique metal, ici, c’est clairement à de la musique folklorique que l’on a affaire, DIN BRAD ne mettra pas le feu dans le pit (Attention, mauvais jeu de mot...). « Dor » est donc le premier album de ce jeune projet et le décrire en quelques mots n’est pas très difficile. Il s’agit de la vision par les interprètes de la musique folklorique roumaine. On ressent l’influence de NEGURA BUNGET dans ces morceaux, puisqu’on aura l’impression d’avoir droit à la musique ambiante de chez NEGURA, à laquelle on aurait effacé toute influence du metal. En résultent de longues et lentes mélopées scandées par des voix envoûtantes, devant un accompagnement folklorique minimaliste. En effet, vous ne trouverez pas chez DIN BRAD, les fameux airs festifs et entraînants joués au biniou que l’on trouve chez la majorité des groupes de folk (FEJD, STILLE VOLK, FAUN, etc…). Ici, on aura à aucun moment un air assez motivant pour faire bouger la nuque. Les instruments folkloriques sont d’ailleurs employés avec parcimonie, c’est peu dire puisque la majorité du temps, c’est un simple dulcimer devant un fond de claviers ambiants et une percussion. D’ailleurs, ce tambour est aussi peu aventureux qu’on peut l’être. Ainsi, c’est un rythme à base de « deux croche- noire » tout du long qui nous est servi sur les deux premiers titres sans discontinuer et si cela passe bien sur le premier titre : « Amar » qui est enrichi d’un flutiau mélodieux en fin de morceau, sur le deuxième, c’est tout de suite plus insipide et rébarbatif. Et parfois, on a droit à un morceau chanté entièrement a capella (« Cîntecul Cununui » par exemple), ce qui est pour le moins troublant et délicat à ingérer. Le bon côté de cet album est indiscutablement les différentes voix qui apportent une certaine richesse à l’ensemble et sont très envoûtantes à l’écoute. Pour autant, elles ne parviennent pas à se suffire à elles-mêmes et semblent souvent un peu seules dans le désert (passez-moi l’expression). Les morceaux réellement expressifs ne sont pas légion, ou alors sont trop monotones pour le rester tout du long (on pensera à « Dor » qui développe une belle tension malgré quelques longueurs). En fait, on a vraiment affaire ici à un album de world music qui développe la musique traditionnelle d’une ethnie (j’ai d’ailleurs parfois pensé à l’album de musique africaine de Lokua Kanza que j’ai chez moi). D’ailleurs, l’instrument folklorique le plus présent ici est la flûte de Pan, que je pensais, naïvement, plus courant en Amérique du Sud… Donc, rien de metal dans ce « Dor », qui présente une musique folklorique ambiante roumaine épurée et dépouillée, mais qui par là même s’avère trop anecdotique pour rester dans les annales du style. Les membres de DIN BRAD ont pour eux un talent et une certaine pureté sonore, reste à trouver les ingrédients pour s’avérer réellement envoûtant. N’est pas SOL INVICTUS qui veut… |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|