EVOHE Annwvynn [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 52.30 Style : Black Pagan |
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Chronique : 25 juin 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
On ne reprochera certainement pas aux savoyards d’EVOHE de bâcler leurs productions pour augmenter leur rythme de sortie. Preuve en est ce deuxième effort : « Annwvyn » qui est sorti l’an dernier soit six ans après son prédécesseur. Entre temps, le style du groupe a également pas mal évolué depuis, puisqu'on a affaire à un black pagan assez posé, là où « Tellus Mater » sonnait beaucoup plus true et cru. C’est dans un livret soigné et sombre que nous est livré l’album, publié chez Unlight Productions. L’album est formé de 6 morceaux assez longs majoritairement axés pagan, avec des chœurs rappelant souvent le viking d’un ENSLAVED, mais EVOHE ne se contente pas de singer ce qui a déjà été fait par les plus grands. Ainsi, si le premier morceau « The Deluge of Genesis » assez planant peut faire penser aux français de NYDVIND, la rythmique enragée sur certains passages sera bien plus proche d’un IMMORTAL et la ressemblance se fera plus frappante encore sur les titres plus enragés qui suivront (« The Cracks of Time », notamment) Pour autant, il est délicat d’associer un titre à une ambiance unique puisqu’ils sont loin d’être monolithiques. Ainsi dans le court (comprendre qu’il fait aux alentours de 6 minutes) titre « When the Winds Blow Over the Aging Skins », on évoluera de passages assez rentre-dedans, vers une longue partie plus ambiante avec des vocaux presque scandés qui font toujours leur petit effet. « Hung at the Gates of Knowledge » est sans doute le titre possédant le riff le plus marquant, typé médiéval rappelant en cela HIMIMBJORG et BELENOS, c’est surtout la cavalcade harmonique débutant aux alentours de 4:30 qui éveillera le plus notre intérêt. D’un point de vue purement technique, tout est au poil: les chœurs épiques ne versent pas dans le pompeux, les voix hurlées sont variées, l’une d’entre elles rappelle quelque peu l’ami Abbath (IMMORTAL), les guitares sont percutantes et bien fignolées, accompagnées d'une rythmique quasi-magique avec un batteur pas avare en enchaînements de toms entre ses parties blastées. Il sera délicat de mettre un titre en dessous d’un autre, l’ensemble étant vraiment très homogène. Peut-être que je placerais « Tellurian Orb » comme le titre qui a le moins de personnalité sur la galette mais comparé à pas mal d’autres productions récentes, il est au-dessus. Enfin, l’album s’achèvera sur un majestueux « The Path of The Awakening », morceau le moins agressif et le plus poignant de l’album avec ses chœurs en français … Bref, une très bonne production de black metal pagan et mélodique, dans la lignée des groupes français antérieurement cités en un chouïa plus hargneux. Un album aux ambiances très travaillées et conséquentes, EVOHE se pose dans les très bons outsiders de la scène en proposant un concentré de bon son sans innover vraiment, mais en ne lassant jamais, bref, on en redemande... |
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