DEVIANZ
À corps interrompus [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 59.00
Style : Rock
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  Contact groupe : http://www.devianz.net/
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 07 juin 2012 , réalisée par Dinka
   
Les rockeurs parisiens de DEVIANZ reviennent sur le devant de la scène avec leur second album "à corps interrompus", après un EP en 2008 pour nous faire patienter. Un album long et diversifié s’il en est, qui montre des musiciens gagnant en maturité et en subtilité de composition.

Après une introduction guitare acoustique/voix, toute simple (trop ?), la première chanson pose le ton de l’album. Voilà un rock qui a de l’énergie, toute la fougue de la jeunesse ! Certains refrains sont particulièrement addictifs ("Des racines dans la chair", "L’alchimie des sens"…), ils risquent fort de s’installer durablement dans vos cerveaux après quelques écoutes. Mais qu’on ne s’y méprenne, DEVIANZ ne joue pas de la musique pré-digérée et facile d’écoute. Le dynamisme accrocheur qui se dégage des morceaux déborde parfois en incursions de violence, comme sur "Trouble amante", côtoyant presque les sons du Metal hardcore. De plus, les musiciens ont compris l’art de contenir leur énergie. Cet album comprend de nombreux passages atmosphériques, lents et calmes, introspectifs et mélancoliques. "L’instant suspendu" par exemple, est une piste instrumentale où la guitare commence à s’exprimer sur un bruit de vague relaxant, posant ainsi une plage de repos qui contraste de belle façon avec d’autres moments plus directs et vigoureux. Ces passages atmosphériques ne sont pas non plus intercalés ça et là de manière aléatoire, ils sont une partie intégrante des chansons et donnent du relief à ces morceaux aux structures non-linéaires et originales. Les moments où l’atmosphère calme se dégrade petit à petit dans une montée en tension, pour ensuite exploser dans le refrain, sont à mon avis très réussis.

Quant à la prestation des musiciens, elle est d’une simplicité trompeuse, efficace et subtile tout à la fois. Quelques soli de guitares retiennent particulièrement l’attention ("sous une lune de plomb", "mute echo room", "trouble amante"), la batterie et la basse ont également l’occasion de particulièrement rayonner ça et là (cf. le rythme appuyé et presque tribal sur "mute echo room"). Le chant accroche agréablement l’oreille du début à la fin de l’album. Il peut se faire doux et intimiste, avec ou sans effets sur la voix, tout comme dégénérer dans des cris torturés et intenses, à donner des frissons.

"A corps interrompu" est un bon album de rock français, confectionné par des musiciens qui ne manquent pas d’idées. Cependant, il a tendance à s’essouffler à certains moments, particulièrement vers la fin, et tous les morceaux ne sont pas également efficaces. Les passages atmosphériques restent un peu superficiels dans l’émotion mélancolique qu’ils effleurent, et les mélodies vocales sont plus ou moins accrocheuses selon les morceaux. Cela dit, des chansons comme "alchimie des sens", "des racines dans la chair", "trouble amante" ou "ton corps n’est qu’atome" font passer de vrais bons moments à l’auditeur, et elles ont l’avantage de se bonifier au fur et à mesure des écoutes. Au passage, il est à noter que l’album héberge un hôte prestigieux en la personne de Vincent Cavanagh d’ANATHEMA, je regrette juste un peu que sa prestation vocale sur "ton corps n'est qu'atome" ne soit pas plus mise en avant. Cela dit, cet album apporte un vent de fraîcheur tout à fait agréable.







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