CHANNEL ZERO Feed ‘em with a brick [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 45.20 Style : Thrash metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 06 juin 2012 , réalisée par Nebelgesang | ||||
Qu’on se le dise ! Après un mutisme de 15 ans, les Belges de CHANNEL ZERO sont de retour avec un « Feed ‘Em with a Brick » qui ne manquera pas d’éveiller un vif sentiment de nostalgie et d’excitation chez l’amateur de thrash des années 1990. Sentiment de nostalgie chez les vieux de la vieille… ceux qui se remémorent, la larmichette à l’œil, l’album éponyme de 1992 aux si forts accents de METALLICA… ceux qui rudoient encore leurs cervicales sur « Stigmatized for life » (1994) et son groove à la PANTERA… ou encore ceux qui reprennent en cœur les tonitruants « Unsafe » et « Black Fuel ». Une discographie admirable, en somme. Allez, entrez donc et lapez ce vin… vous ne le regretterez pas. Mais quels sont donc les oripeaux revêtus par nos quatre bruxellois, après ces si longues années d’absence? En premier lieu, notons l’arrivée, courant 2009, de Mike Doling (SNOT) aux guitares, en remplacement de Xavier Carion. Changement de guitariste… changement d’esprit ? Point d’inquiétude, à l’instar d’une belle figée dans le marbre, rien n’a changé… ou plutôt, tout est dans une continuité insolente de cohérence, stupéfiante d’intelligence et de maestria. Ca joue, ça s’exprime, c’est animé par la même flamme, la même vigueur. Et les auditeurs d’hier seront ceux de demain… Tout cela avec un son puissant, massif et clair… mais dont on pourra sans doute regretter le côté aseptisé… artificiellement pléthorique. Cela dit, l’emphase de la production n’altère en rien la qualité du travail. « Hot summer », comme titre introductif, est affirmatif : ils ne reviennent pas pour faire de la figuration. Franky De Smet Van Damme, à la voix, vocifère à s’en arracher les cordes vocales ; les guitares alignent les riffs directs, rentre-dedans comme il faut, avec une grosse dose d’intensité (cf. « Freedom» ou « Angels blood » et leur verve corrosive) et sans démonstration inutile. Ce thrash « moderne » (sic) maitrise à merveille le mid-tempo accrocheur, le solo juste basé sur quelques harmoniques, comme on s’en convaincra avec « Guns of Navarone », ou encore « Electric Showdown ». Mais sa principale qualité réside probablement dans sa grande diversité, puisqu’outre les plans thrash classiques, on trouve dans de nombreuses compositions des respirations salvatrices, quasi introspectives dans « Side lines » et « Ocean »… Parfois même quelques lignes plus « accessibles », presque mainstream, diront les plus intransigeants… Alors certes, ce n’est pas d’une originalité transcendante… ça n’apportera pas d’eau au moulin des amateurs d’excentricités… C’est même complètement orthodoxe, en un sens. Mais c’est un petit plaisir qu’on ne refuse pas. Quinze ans, c’est long, et pourtant c’est comme s’ils n’avaient pas pris une ride. Comme si tout était comme avant. De l’évolution oui… mais pas trop… tout juste ce qu’il faut pour être en accord avec l’époque. Une réussite pour les nostalgiques, une plaisante curiosité pour les novices. CHANNEL ZERO passe haut la main le si périlleux examen de la reformation. Espérons à présent qu’il n’y aura pas une si longue attente avant la suite. |
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