CHRONIQUES ALBUMS

L’heure est à la traversée des frontières, mais pour une fois, nous irons mais en Slovénie. En effet, c’est de là que viennent les 5 gaillards formant INMATE, j’ai nommé : Mike, Ales, Andrej, Jure et Saso. INMATE a été fondé en 2005 et sort aujourd’hui son premier album « Free at Last ». Pas de point de comparaison donc, puisque la discographie des Slovéniens ne comporte aucune démo, ep, ou autre habituel enregistrement pré-premier album. « Free at Last » a été enregistré au Supersoul Studio et a ensuite été masterisé par Kris Belaen au CCR Recording Studio ( TORMENT, MORBID DESIRE… ). Pour l’occasion, Graviton Services Musics amène son grain de sel et appuie cette première sortie.
Equipe au complet, on peut y aller !

14 titres au programme. 14 titres qui évoqueront à bon nombre des admirateurs du genre le groupe IN FLAMES. En effet, la musique de INMATE en est très clairement inspirée, ce ne sont pas les morceaux « Without Warning » ou encore « Victorious » qui contrediront ce fait.
INMATE, c’est malheureusement tout simplement ça. Du death melodique à la IN FLAMES, à peine revisité, mis à part via des touches de modernité aux relans de metalcore.
Les recettes utilisées lors des compositions ne sont là encore, pas très variées. On a très souvent le droit au schéma couplet/refrain/couplet/refrain/solo/fin. La présence récurrente du chant clair accentue la chose. Même s’il ne sert que dans certains cas a appuyer le chant guttural et à lui donner un poil de profondeur, il est la plupart du temps utilisé pour les refrains des morceaux. Les exemples les plus flagrants de ces schémas ultra classiques sont « Promises » ou encore « Healing ». Dommage pour « Promises » qui bénéficiait de débuts très prometteurs avec une rythmique relativement lourde et une instru carrée et rentre-dedans.
Il y a tout de même de bonnes choses dans ce « Free at Last ». « Fire walk with me » par exemple saura parfois vous donner l’envie de remuer les cervicales. L’utilisation de samples du film « Le dictateur » de Charlie Chaplin apporte également sa petite pointe d’originalité. Les « Inexorable Path » et « Out of the Darkness » sont, quant à elles, un peu plus longues et les compositions semblent plus élaborées.

Vous l’aurez compris, INMATE n’aura pas su me convaincre. C’est « déjà entendu » et l’ennui pointe vite son nez au fil des morceaux. Les compositions sont prévisibles et la musique des Slovéniens n’a vraiment pas grand-chose d’original. Tout cela est bien dommage, car le quintette semble avoir un bon niveau technique et il y a de très bons passages dans cet album, il bénéficie également d’une production des plus correctes. Quelques idées sont à retenir, mais le tout est malheureusement trop souvent aplati par un chant clair ôtant toute lourdeur à un style qui en nécessite un minimum.
Questions de goûts, encore et toujours. Pour ma part, je passe mon tour. Le « Death Melo Core Gnan-gnan», très peu pour moi.