BILOCATE Summoning the Bygones [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 72.49 Style : Dark metal oriental |
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Chronique : 30 mai 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
La scène metal proche-orientale regorge de talents et a tendance à se développer gentiment. Toute personne prétendant le contraire ferait bien de sortir de sa caverne et aller poser ses oreilles sur les ORPHANED LAND, ARKAN, MELECHESH et autres MYRATH de toute urgence. BILOCATE était un nom qui m’était relativement inconnu jusqu’alors et pourtant c’est déjà leur troisième album. Ces jordaniens ont commencé à s’exporter avec le précédent album « Sudden Death Syndrome », ce qui leur avait permis de faire quelques concerts en Europe et également dé dégoter un label italien, "Code 666". Evoluant dans un registre "dark metal oriental", le sextet a mis les petits plats dans les grands pour cet album avec Jens Bogren à la production (qui était apparemment déjà présent sur le précédent) et un invité au growling pour quelques morceaux, l’excellent Dan Swanö qu’on ne présente plus. La musique de BILOCATE fait bien plus que suivre les précurseurs du metal oriental. Elle est bien plus étoffée et majestueuse que ces derniers dans des arrangements qui n’hésitent pas à clairement lorgner vers l’Europe, avec d’omniprésents claviers parfois symphonique, le plus souvent mélodico-gothique voire même avec de vrais sons de piano rappelant le « Mabool » d’ORPHANED LAND. La production permet d’ailleurs de mettre au grand jour cette diversité sans réelle perte d’impact sonore avec une basse qui se permet quelques incursions bienheureuses sur le devant de la scène. Le batteur martèle sur les titres punchys que sont « A Deadly Path » ou « The Tragedy Within », les guitares sont également très affutées, les solos du guitariste principal Baha Farah étant d’ailleurs assez admirables de qualité avec un côté parfois presque « Malmsteenien ». Le chant est majoritairement hurlé, alternant du growling et une très belle voix claire, en mon sens, quelque peu sous-utilisée au vu de son potentiel, puisque sa fréquence d’apparition reste très en dessous de celle du chant death metal. Mais sa présence comme sur « Hypia » ou la conclusion de l’album « A desire to leave : of Leaving » apporte un plus indéniable. Pour autant, chant hurlé n’ira pas de paire avec brutalité, puisque je trouve que c’est un léger manque de puissance et d’efficacité que je reprocherais le plus à cet album. En fait, on a affaire à un album long composé de morceaux longs le plus souvent mid-tempos très progressifs et assez atmosphériques, avec des interludes parlés, etc… mais il y a quand même parfois un déficit en plans plus rentre-dedans qui m’empêche d’adhérer à 100% à ce que propose BILOCATE. C’est sur le plan des atmosphères et de la technicité, un pur chef d’œuvre, mais qui peine à me maintenir en éveil tout du long. Je respecte le côté extrêmement bien composé et complet de l’œuvre, mais par là même, peine à m’y plonger pleinement. Bref, un album d’une qualité énorme qui plaira à nombre d’auditeurs de metal ouverts et aux fans de progressif. Un dark metal entre OPETH, PARADISE LOST, DREAM THEATER et ORPHANED LAND aussi, bien sùr. Je ne saurais trop vous conseiller d’y porter une oreille, car c’est un nom qui devrait compter à l’avenir dans la scène metal et pas seulement metal oriental… |
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