DARKSIDE OF INNOCENCE
Xenogenesis [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 26.44
Style : Gnostic Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.infektionrecords.info/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/darksideofinnocence
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 mai 2012 , réalisée par Dinka
   
DARKSIDE OF INNOCENCE est un one-man-band portugais qui joue du « Gnostic Metal » - non, vous n’avez rien loupé, ce titre a été inventé par le musicien en personne, dans le but de définir le genre de son groupe. Concrètement, ce second album nommé « Xenogenesis » est un mélange de Black Metal mélodique et de gothique, à touches industrielles et progressives, dont le qualificatif avant-garde pourrait être ajouté pour mettre en avant le côté chaotique et expérimental. Le tout enrobé dans un concept philosophico-prise-de-tête dont le sens, je l’avoue, reste encore obscur pour moi... En bref, du « Gnostic Metal ». Voyons voir ce que cela donne dans le détail.

Je ne parlerai pas du premier ni du dernier morceau, qui se limitent tous deux à divers sons aux claviers et n’apportent pas grand-chose, à part peut-être les deux pistes nécessaires à justifier une sortie en format album, « Xenogenesis » ne durant que 26min44. Mais après 30 secondes, les choses deviennent intéressantes avec « Airian ». Des guitares mélodiques saturées, un bon chant Black, puis soudain, les expérimentations commencent : des sons électroniques, une batterie (programmée) qui part dans tous les sens… un chant féminin et des chœurs gothiques discrets viennent apporter un peu de chaleur humaine, mais tout le reste des instruments entretient le chaos jusqu’au bout. Voilà un album très complexe, et ce n’est qu’au fil des écoutes qu’on commence à s’habituer aux distorsions, aux rythmes psychotiques et aux structures alambiquées… D’autres morceaux sont plus progressifs, le chaos électronique laisse parfois s’exprimer une guitare, une ligne de basse ou une jolie pièce de piano, même si ce n’est que pour un temps. Le musicien sait apparemment manier ses instruments, on commence à se rendre compte que la démonstration technique n’est jamais bien loin – par exemple les parties de guitares sur « Nox Omega » ou « Ego » sont excellentes. Le chant féminin réapparaît de temps en temps, plein d’âme, pour apporter encore une fois un peu de douceur et d’humanité entre ces riffs techniques et expérimentations industrielles.

A mon avis, « Xenogenesis » est un album pour ceux qui apprécient le métal technique, complexe, et les sons industriels. Personnellement, je n’ai pas trouvé d’émotion dans cet album et c’est le principal reproche que je lui ferais. Les sons industriels ne créent pas d’ambiance prenante (comme un AXIS OF PERDITION par exemple, sait le faire), et la beauté des soli et des riffs est gâchée par un ton de guitare trop saturé, qui sonne artificiel ou fatiguant à mes oreilles. La technique du musicien et sa créativité sont à saluer, la chanteuse est également très talentueuse, mais le plaisir de l’expérience musicale a été minime pour ma part : je préfère définitivement le Black Metal lourd et sombre, et les expérimentations plus organiques. Si cependant vous n’êtes pas contre l’électro et cherchez un album original, après quelques écoutes nécessaires pour maîtriser la complexité inhérente à « Xenogenesis », vous pourrez sans doute réellement apprécier le travail de composition et d’exécution qui vous est proposé.







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