ASARU From The Chasms Of Oblivion [ 2012 ] |
||||
CD Album Durée : 57.36 Style : Black metal |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
:: LIRE L'INTERVIEW :: | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 20 mai 2012 , réalisée par Chart | ||||
ASARU n’est pas un groupe de black metal récemment formé. Les origines remontent à 1995 et ce n’est bien que maintenant que le second album voit le jour. D’autres productions ont vu le jour auparavant. Une paire de démos sont sorties en 1996 et 1997, puis un EP en 2000. Le premier album « Dead Eyes See Still » a été enregistré en 2006 au Kohlekeller Studio et le démarchage des labels a retardé sa sortie. En 2007, ASARU décide de donner son ultime concert avant sa séparation. Cependant, en 2009, le label ARTICAZ RECORDS prend la décision de commercialiser « Dead Eyes See Still ». Frank NORDMANN remonte le groupe accompagné de nouveaux musiciens et retourne en studio afin d’enregistrer à nouveau au Kohlekeller Studio ce fameux « From The Chasms Of Oblivion ». ASARU n’est pas vraiment un groupe de "black metal" conventionnel. D’ailleurs, la production de l’album ne répond pas vraiment aux critères habituels de ce style. Le travail de KOHLEKELLER est appréciable sur les albums de BENIGHTED, DESTINITY, AGATHODAIMON… On retrouve sa patte sur cet album d’ASARU. C’est un plus indéniable pour un groupe tel que celui-ci qui cherche à se faire connaître. C’est propre, clair et réellement puissant. La production est parfaitement adaptée au style du groupe. On est très vite conquis par cet ensemble parfaitement agencé. Les compositions sont, certes, tournées vers le black metal, mais on sent des influences diverses mêlées à l’ensemble. Le "thrash" occupe une place de choix dans ces morceaux. Les 9 titres de cet album deviennent du pain béni pour les amateurs de black metal loin des clichés habituels. Dès les premiers riffs de « The Eyes Of The Dead », on est emporté par la multitude d’idées qui fourmillent. L’exécution est parfaite, malgré la succession incessante de patterns, de riffs et de changements en tout genre. On sent une grande maturité dans cette façon de composer. On retrouve une touche DISSECTION dans « At Night They Fly », mais avec une autre maîtrise. Il s’agit d’un black metal qui ouvre ses portes à d’autres styles de metal et cela constitue un renouvellement qui n’est pas des moindres. De plus, et ce n’est vraiment pas quelque chose de négligeable, on trouve une certaine dose d’émotion dans le choix des gammes. Les riffs rapides ne sont pas de la brutalité à l’état pur. On retrouve ces mélodies et ces gammes chargées d’une certaine dose de mélancolie propre aux bons groupes de black metal. Il est difficile de jeter quelque chose de cet album. On est aussi bien conquis par la brutalité de « Under The flag » ou « Nebel », la lourdeur et la pesanteur de « Blind Obedience », le thrash version « Fortapt I Dodens Faun », que par la lenteur présente dans « World On Fire ». Il s’agit là d’un album réellement marquant comme on en voit peu souvent. Il ne reste plus qu’à souhaiter au label de l’avoir compris et de permettre à son poulain une bonne diffusion. Ce genre de pépite est plutôt rare ces temps-ci et il y a fort à parier sur un avenir prometteur pour ASARU. Pour l’anecdote, sachez que pour les chaldéens, Asaru et Marduk sont les équivalents de Jupiter. Souhaitons-leur donc une carrière musicale similaire. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|