CHRONIQUES ALBUMS

Sortez vos tongs et vos lunettes de soleil, c’est tout en légèreté qu’on va parler aujourd’hui de EXILE PARADE. Remarquez, les accessoires précédemment cités ne sont pas forcément de mise, puisque les 5 compères viennent tout droit de Grande Bretagne. Officiant dans un registre Rock très « British », ils sortent aujourd’hui leur premier album « Hit the Zoo »

A vrai dire, certains les comparent aux plus grands. Et il faut bien admettre que même s’ils n’en ont pas spécialement encore la carrure ni une discographie fournie, leur son est des plus notables et pour cause ! Les 5 chanceux ont été repérés par Owen Morris. Ce nom ne vous dit peut être rien et pourtant, le dit monsieur a travaillé avec OASIS, THE VERVE… Du beau monde, on en conviendra. La « Morris’s touch » avait déjà fait son petit effet sur le premier EP d’EXILE PARADE, « Brother Ballet ». C’est donc tout naturellement que la collaboration s’est à nouveau imposée pour la sortie de « Hit The Zoo »

Il faut l’avouer, les groupes de Rock British, ce n’est pas ce qu’il manque. Il en existe des très bons, des bons, des moins bons. Il y a ceux qui s’influencent des années 70, 80, 90. Et puis il y a ceux qui ont des sonorités plus « popisantes » et modernes. EXILE PARADE fait partie de ceux qui s’influencent de groupes tels que OASIS ( Il fallait s’en douter ! ). Ce fait sera d’ailleurs rapidement confirmé à l’écoute de leur album. On note particulièrement les morceaux « Mach Shau » et son côté un poil aérien, « Hello Blue », quoiqu'un petit peu plus hargneux et « Life of Crime ».
OASIS, voilà donc clairement l’influence principale du quintette. Mais « Hit the Zoo » renferme bien plus d’influences, diverses et variées. Le premier titre « Fire Walk with me » a un son de guitare qui nous rappelle sans conteste celui de QUEENS OF THE STONE AGE. « Moviemaker » quant à lui nous renverra plutôt au Rock à la FOO FIGHTERS. Une pointe de U2 dans la montée en puissance de « The Longest day », ainsi qu’un côté ultra rock’n’roll à la EAGLES OF DEATH METAL dans le morceau « Man is Sick ».
On n'échappe bien évidemment pas aux ballades, à croire qu’un groupe de ce registre ne peut pas s’en passer, c’est donc sans surprise qu’on découvre un « If I’m not famous », dans lequel la voix prend largement le pas sur l’instrumental, ainsi qu’un « Astronaut » qui, pour la pointe d’originalité, se verra affublé de quelques lignes de violoncelle.

Quelle conclusion faire, suite à l’écoute d’un album tel que celui-ci ? On ne peut pas réellement crier au génie question originalité, EXILE PARADE s’inspire de groupes appartenant à un registre déjà exploité de long en large, des milliers de fois. Mais quoiqu'il en soit, il s’en inspire avec talent et leur rendu final est plus qu’honorable. La participation de Owen Morris y est probablement pour quelque chose, mais s’il a remarqué le quintette d’outre-manche, ce n’est pas pour rien. Non vraiment, cet album s’écoute bien, sans prise de tête. Et même si j’ai envie de parler de « Rock à minettes », Il plaira aussi à papa, maman, frères, sœurs, …Et peut être à vous ?