MINISTRY Relapse [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 50.03 Style : Metal/indus |
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Chronique : 11 mai 2012 , réalisée par Black.Roger | ||||
MINISTRY, icone et pionnier du métal indus, qui devait disparaître en 2007 après la sortie de l'album "The Last Sucker" de la fameuse trilogie "anti-Bush", remet le couvert en ce printemps 2012 avec un douzième album studio intitulé "Relapse". Et oui, après des sortie de remixes, live et autres "amuses-gueules" sans grand intérêt parus depuis cinq ans, Al Jourgensen fait donc une "rechute". Comme dirait mon ami le métalleux fou, "chassez le naturel il revient au galop", et ce retour ne surprend personne en fait. Mais ce retour à ce métal aux dérives thrash, indus, crossover metal, groove métal, prog/rock, psychédélique, rock classique, politisé et dérangé, va-t-il convaincre, va-t-il rallumer dans nos têtes la flamme d'une génération anarchie propulsée par la voix rauque de Al? L'évènement est quand même de taille, alors préparons-nous psychologiquement parlant avant l'audition des 10 titres constituant "Relapse", d'autant plus que l'artwork de couverture n'est pas trop engageant de prime abord. Première impression : quel son! Seconde impression, agressivité et violence de par des envois "thrash" en majorité, où Tommy Victor (PRONG) et Tony Campos (STATIC-X) ne faiblissent pas. L'écoute se fait donc "collé au plafond" avec une production sèche "comme un coup de trique" qui ne nous laisse aucun échappatoire. Musicalement, MINISTRY joue donc les prolongations, sans surprise, avec des envois costauds ne souffrant d'aucun reproche. Niveaux textes, c'est toujours l'engagement qui domine, des textes qui nous sont crachés à la figure par oncle Al. "Gouldiggers", premier titre nous emmène dans les méandres des travers de l'industrie musicale en citant par exemple la mort de Jimi hendrix et de Janis Joplin sur une rythmique d'enfer ponctuée de samples bien placés. "Double tap", titre très violent nous conte l'assasinat de Ben Laden. "Free Fall nous régale d'un pur thrash labellisé accrocheur et implacable. "Kleptocracy", titre politisé aussi, mélange thrash bulldozer, refrains popisants aussi, chaud et froid, enfer/paradis, dénonciation/provocation, alors "fuck you" en leitmotiv. Ensuite, voici une reprise "punk/hardcore" de S.O.D. "United Forces" à la sauce MINISTRY bien réussie avec mitraillages à la six cordes, speed en diable et pales d'hélicoptères sur nos têtes en prime. On notera encore "Week End Warrior" avec relents psychédéliques, relents périodes THE DOORS, relents "Apocalypse Now". Un "99 percenters" tout de même intéressant sur l'occupation de Wall Street avec le thrash au "core". Le titre "Relapse" sans accroche particulière pour ma part, un "Git-Up Get-Out N' Vote" sans trop de relief textuel, mais avec du lourd, musicalement parlant. Et puis pour terminer, changement réussi de style avec "Bloodlust", sudiste, stoner pesant, rock désertique, entre mirages aériens, basse épaisse et guitare bavarde hypnotique. Morceau inattendu et remarquable, une nouvelle voie pour Al Jourgensen? Fin du "repas" indus de presque une heure, quand même. Passons à la digestion par nos neurones en folie. Que reste-t-il dans nos têtes de ces dix titres? Beaucoup de choses, mais pas forcément de l'excellent, du très bon MINISTRY sûrement selon les compositions. Une analyse qui est un peu faussée du fait que l'on attendait peut-être trop de ce retour discographique. Personnellement, j'ai aimé ce nouvel opus en grande partie qui nous montre un Al Jourgensen toujours en forme après des hauts et des bas qui lui sont propre. MINISTRY fait donc toujours du MINISTRY et ne peut sortir en permanence des titres qui rivalisent avec ses anciens succès, c'est certain. Peut-être que les "accros" du métal indus qui vont disséquer ces nouveaux titres vont trop les critiquer et même passer à côté. Pour d'autres ce retour avec "Relapse" est quand même costaud, il ne faut pas se voiler la face (les oreilles, pardon!). Cela fait du bien d'enflammer à nouveau sa chaîne hi-fi avec du MINISTRY millésimé qui n'a rien perdu de sa virulence dans tous les ses du terme. |
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