AIM PROJECT
Bismillah [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine MCD - EP
Durée : 18.30
Style : Metal progressif oriental
  Infos :
  Contact label : http://www.m-o-office.com
  Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/Anas-Abid-Official-FanPage/225116807535394
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 mai 2012 , réalisée par Mary.Scary
   
Né à Tunis et seulement âgé de 24 ans, ANAS ABID et sa créativité en ferait pâlir plus d’un. Baigné dans la musique dès son enfance, il commence la guitare en 2004 et c’est en tant qu’autodidacte qu’il se perfectionne et prouve son talent avec la sortie en 2007 de sa première démo, « Expérience », qui lui ouvrira une grande porte, celle des médias. Sa seconde démo « Searching My Way » sortie en 2010 est suivie de près par son premier album « A Neverending Pain of a Betrayed Man », qui, ajoutés à quelques scènes et passages radio, contribuent à gonfler sa notoriété. Cela ne l’empêche pas de faire également partie du groupe BRINGERS OF THE 7 PLAGUES et de créer un side project du nom de AIM PROJECT, que j’ai le plaisir de chroniquer aujourd’hui… Autant dire que monsieur Abid ne chôme pas.

Désireux d’allier "metal" et "musique orientale", sons qui ont bercé son enfance, ANAS ABID réussit son AIM PROJECT avec son premier EP « Bismillah ». En effet, dès le premier morceau, c’est une montgolfière gonflée au metal qui nous tire progressivement vers le haut, direction les pays de l’Orient. Le titre « Bismillah » est donc idéalement placé en guise d’intro car il donne vite l’envie d’en entendre davantage. Celui-ci est entièrement instrumental et n’ayez crainte, il est vraiment loin d’être chiant ! On sent clairement l’influence de JOHN PETRUCCI, il sait donc comment user des charmes de sa guitare pour ne pas être ennuyeux. Ici, pas de qanûn, de nay ou de oud ; c’est là où l’alliage entre les deux styles musicaux est réussi, puisque la gratte remplace les trois. Ce premier titre de deux minutes n’est pas uniquement l’intro de l’album, il est également celui du second morceau, « The Judgement Day » qui possède quant à lui des paroles rageusement interprétées par FLORIAN THÉRÈSE. Cette rencontre entre les deux artistes me rappelle celle entre APOCALYPTICA et JOSEPH DUPLANTIER pour « Bring Them to Light » - on retrouve d’ailleurs un petit côté GOJIRA dans « The Judgement Day » - et ce featuring n’a rien à envier à son prédécesseur, étant parfaitement réussi. Puis ce morceau donne tout simplement l’envie d’headbanger sévère ! On enchaîne sur un autre titre avec guests, « Ruins of Azl’Aôm », dans lequel on retrouve à nouveau Florian, mais aussi une note de douceur venant du chant féminin de SALOMÉ PERLI, membre du groupe BRINGERS OF THE 7 PLAGUES tout comme Anas, et qui représentera par la même occasion la touche orientale. Le guitariste n’est pas en reste puisqu’il nous démontre une nouvelle fois ses talents lors d’un solo, un moment de gloire qu’il connaît, pour notre plus grand plaisir, à chaque morceau. Hélas, on arrive vite à la dernière piste, « The Mirror of Life », incluant un autre chant féminin qui est cette fois celui d’ALEKSANDRA RADOSAVLJEVIC, jeune chanteuse serbe. Ce titre est sans doute la meilleure illustration de ce mélange des genres avec un côté "metal indus" qui ne déplaît pas et un chant oriental un peu plus poussé que dans les morceaux précédents. La mélodie reste en tête car elle est agréable et bien trouvée ; « The Mirror of Life » fait office d’un hit single idéal et est donc une belle façon de conclure, donnant par la même occasion l’envie de relancer le disque !

Comme le sous entend son artwork, « Bismillah » nous propose un agréable voyage, malheureusement beaucoup trop court, c’est d’ailleurs mon seul regret en ce qui concerne cet EP. L’alliance entre deux styles qui n’ont à la base rien à voir est assez subtile, à aucun moment le musicien ne sombre dans l’abus de sonorités orientales au détriment du metal, l’équilibre est donc parfait pour intéresser le plus grand nombre des auditeurs. Bénéficiant d’une bonne production, l’écoute est d’autant plus agréable. Certes, AIM PROJECT ne possède pas encore le petit truc qui le différencie des autres groupes de metal oriental (d’ailleurs je favoriserai plutôt l’appellation « metal progressif » puisque, comme je l’écrivais précédemment, les sons de l’Orient restent assez succincts) mais il est bourré de talent et se bonifiera forcément avec le temps ! AIM PROJECT est pour moi une belle découverte dont je vante les mérites à tout le monde et est promis à un bel avenir, avenir que je surveillerai de près. C’est ce que j’appelle un coup de cœur.







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