CHRONIQUES ALBUMS

NIGHTMARE est un groupe qui a indéniablement marqué le paysage musical français et même international. Deux carrières en une : une première période de 1979 à 1987 attestant de leur grande expérience, puis une renaissance avec une formation remaniée en 1999 qui permet à Jo Amore de passer derrière le micro. De nombreuses premières parties : SAXON, BLIND GUARDIAN, GRAVE DIGGER…, des festivals, dont le Metal Meltdown aux Etats-Unis et une discographie qui s’étoffe aujourd’hui d’un huitième album studio avec la sortie de ce ‘Burden of God’.

L’album débute sur une intro symphonique, grandiloquente, type musique de film avec une voix qui annonce les hostilités. S’ensuit ‘Sunrise In Hell’ avec son riff puissant à la ‘Ride The Lightning’ de METALLICA. NIGHTMARE nous balance un ‘powermetal’, de facture somme toute classique, mais très bien fait.
C’est souvent mélodique, à l’instar du très joli ‘Children of The Nation’, parfois plus sombre comme sur ‘The Preacher’ ou ‘The Doomsday Prediction’.
Techniquement, le groupe est parfait et l’on salue l’arrivée de Matt Assselberghs à la guitare, remplaçant JC JESS partie se consacrer à son excellent projet solo.
Jo Amore assure ses parties vocales avec brio et son chant n’est pas sans nous rappeler celui de Ronnie James Dio.
A noter, deux titres qui font office d’'OVNI' sur l’album : ‘Final Outcome’ et ‘Afterlife’ (ce dernier figurant en bonus sur les premiers pressages du CD) : on comprend mieux leur présence en sachant qu’il s’agit de deux titres composés par Patrick Liotard, le producteur de l’album. Ces deux morceaux sonnent très différemment du reste de l’album, nous embarquant davantage dans un univers ‘metal alternatif’ ; même si l’on adhère pas forcemment avec un tel virage à 180 degrés, force est d’admettre que NIGHTMARE montre ici toute l’étendue de son talent.

Au final, un album de grande qualité, la production est impeccable et l’artwork soigné. ‘The Burden of God’ est un album moins ‘direct’ que son prédécesseur, ‘Insurrection’, plus sophistiqué.
NIGHTMARE confirme ses aptitudes à jouer dans la cour des grands.