THE GREAT OLD ONES Al Azif [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 52.34 Style : Post Black metal |
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Chronique : 02 mai 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
THE GREAT OLD ONES est un projet qui m’était jusqu’alors inconnu. Evoluant dans un registre black alternatif, les bordelais sortent pourtant un premier album disponible sous plusieurs supports avec deux labels pour les couvrir, une version digipack chez "Antithetic" et la version CD « classique » via "LADLO Records", celle que je détiens. Ils ont d’ailleurs l’honneur d’être le cinquième nom édité par ce label, après les trublions déjantés que sont « Pensées Nocturnes » et « Ebonylake » et les plus conventionnels (mais non moins talentueux) « Cult of Erinyes » et « Numen ». Le groupe s’est quand même offert pour cet album les services d’Allan Douches au mastering (ATHEIST, NILE, THE BLACK DAHLIA MURDER, KATAKLYSM et j’en passe…). Le quintette nous délivre un premier album d’une cinquantaine de minutes pour six titres, ayant pour thème commun les écrits de Lovecraft et le mythe de Cthulhu, influence majeure pour le combo, preuve en est son nom et celui de l’album « Al Azif ». Le groupe ne pratique pas un black metal traditionnel. Si son line-up comportant trois guitaristes (tout comme KVELERTAK et LYNYRD SKYNYRD, précision essentielle attendue que THE GREAT OLD ONES n’a aucun autre rapport avec ces deux groupes…), nous mettait déjà dans l’idée que musicalement, le groupe irait un peu plus loin que le classique riffing black. Et ce n’est clairement pas le cas, puisque c’est bien à du "black atmosphérique" qu’on aura affaire, tirant presque sur le "post-hardcore", parfois. Si des titres comme « Al Azif » ou « Jonas » conservent un côté très black, avec des parties rythmiques puissantes entre les plages plus ambiancées et des vocaux enragés rappelant « Wolves in the throne room », « Deafheaven » ou encore « Altar of Plagues », on ne saurait cantonner sous la seule appellation black metal l’ensemble de l’œuvre, qui va souvent s’aventurer vers des domaines autres, tels dans « The truth » qui viendra lorgner d’assez près vers ce que peut produire un CULT OF LUNA ou un AMENRA. De même, « Visions of R’lyeh », par un côté semi-acoustique n’est dans l’esprit pas si éloigné de ça de l’œuvre des DISCRETS (avec le chant hurlé et un supplément de rage tout de même…). Et je ne parle même pas de cette sublime conclusion qu’est « My Love for the Stars (Cthulhu Fhtagn) » qui n’est qu’une longue complainte empreinte de la douleur exprimée sur l’ensemble de l’album. Cette noirceur, ce côté froid, ces nappes de guitares travaillées et complexes, très expressives, font la force de cette musique qui, si elle ne dépare ni ne surprend tout à fait, avec les nombreux groupes ayant essayé ce type de black avec succès ces dernières années, s’assure une bonne place au sein de cette scène. Au final, THE GREAT OLD ONES s’avère être plus qu’un nouveau groupe de post-black metal… Tout en ayant intégré et digéré les bases de ce que leurs prédécesseurs ont fait, il y a chez eux une dramaturgie, une science de l’émotion, une constance et une cohérence qui les place dans le haut du panier. Un projet à suivre donc, et qu’on découvrira avec plaisir en live et j’avoue, pour ma part, y placer de hauts espoirs. |
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