ILL Gotten gains [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 40.22 Style : Rock Indépendant |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 29 avril 2012 , réalisée par Charcoal.Blood | ||||
ILL est un trio Américain basé à Atlanta en Géorgie et fondé en 2005 par Marlon Patton, Damion Goodpaster et Ryan Patters. Ce dernier est aussi connu pour être le guitariste de la chanteuse SADE, dont la chanson « Pearl » est créditée en tant que bonus track à la fin de l’album. Si l’on en croit la biographie du groupe, les trois compères auraient décliné la proposition de contrat faite par Universal Music pour la sortie en 2009 de leur premier album « Down In Deep », proposition qu’ils auraient jugée trop restrictive sur le plan artistique. Trois ans après, leur deuxième autoproduction « Gotten Gains » parait sur le label Hollandais Glassville Records, à qui l’on doit des groupes tels qu’A LIQUID LANDSCAPE. Les linguistes auront certainement remarqué que le mot ILL suivi du titre de l’opus « Gotten Gains » signifie en Français, « bien mal acquis ». Marrant, non ? Si l’on juge les premières notes de ce « Gotten Gains » on pourrait croire que la musique du trio est orientée vers le « Stoner ». D’ailleurs, les riffs des deux premières chansons « One Time » et « A » font nettement penser à ceux des QUEENS OF THE STONE AGE ou ATOMIC BITCHSWAX avec un son très fuzz. Même la voix de Ryan Patters fait penser à celle de Josh Homme, mais c’est pourtant dans le rayon « Rock Indépendant » que vous devrez classer ce disque. Aussitôt ces deux titres terminés, le combo change de registre pour baigner dans un univers plus « Rock » où se reflètent toutes ses influences. Celles-ci se remarquent d’ailleurs sur toutes les chansons et confèrent malheureusement un côté impersonnel à la musique de ILL. Ainsi, on sera interpellé par de nombreux passages de l’album qui rappellent plusieurs artistes. Par exemple, l’intro de « There Are Worse Things Than Being Alone » jouée en harmoniques renvoit vers la manière de sonner de PLACEBO, alors que la structure du refrain rappellera les STOOGES. Bref, les Américains ne proposent rien d’original, il faut dire que le domaine qu’ils explorent a largement été cerné. Cependant, le combo ne triche pas avec ses compositions. Même si ces dernières transpirent les influences de nos musiciens, elles sont tout de même loin d’être un copier-coller de certains tubes et sont performées avec une certaine sincérité. On pourra prendre comme exemple le lancinant « Christine », qui transporte l’auditeur durant plus de sept minutes, ou encore l’énergique « Castration » qui, tel un petit brulôt, transmet une bonne envie de bouger et démontre toute l’envie du groupe. Il faut aussi ajouter que les mélodies sont très belles, à l’image de « Finches » ou « Gold and Opal », où le chant est soutenu par les parties de piano. Par la même occasion, j’attribuerai personnellement deux mentions spéciales. Une pour la pochette et ses couleurs jaunies sur laquelle on peut voir un chien qui n’est pas sans rappeler celle du troisième album d’ALICE IN CHAINS, ainsi qu’une autre pour la reprise de la chanson «Pearl » de SADE. Reprendre les titres de la chanteuse en version « Rock » est audacieux et risqué, mais malgré tout pas impossible. Les DEFTONES nous l’avaient déjà démontré en reprenant « No Ordinary Love » sur « B-sides and Rarities » et ILL confirme ici cette nouvelle règle de manière magnifique. Certains pourront reprocher à « Gotten Gains » un petit côté de déjà-vu, néanmoins, il se révèle agréable à écouter et devient vite attachant. ILL nous donne l’impression de les connaitre depuis des années et cette familiarité, cette manière d’être aussi proche de son auditeur à travers ses chansons m’a tout bonnement convaincu. Après tout, ils font de la bonne musique et on ne va pas s’en plaindre. |
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