LAHMIA Into the Abyss [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 58.45 Style : Death Mélodique / Gothic Doom |
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Chronique : 25 avril 2012 , réalisée par KiLa | ||||
J’avoue ne pas suivre tellement de près la scène métal Italienne, hormis quelques groupes précis. A moins que je ne le fasse inconsciemment, ce qui est fort probable à vrai dire ! C’est donc sans réellement avoir une idée précise de ladite scène que je m’attaque à la chronique de « Into The Abyss » du groupe LAHMIA, premier album du groupe après 11 ans d’existence et deux démos sorties successivement en 2007 et 2008. Ces deux démos, « Eternal Memories » et « Forget Every Sunrise » leurs ont permis de jouer aux côtés de grands groupes tels que ARCH ENEMY, DISASTER, DARK LUNACY ou ILLOGICIST. Ils se sont rapidement fait un nom et c’est donc sans beaucoup de difficultés qu’ils auront réussi à convaincre le label "Bakerteam records" pour la sortie de leur premier Full Length. "Thrash/Death". Voilà ce que j’avais pu lire sur LAHMIA avant de recevoir cet album. En fait, c’est bien plus que ça. Il s’agît là d’un bien plus vaste brassage des genres, avec moult influences pour la majorité nordiques/Suédoises, quels que soient les genres. Officiant dans un registre Death Mélodique « amélioré » ou « originalisé », les italiens ont su s’entourer des meilleurs pour répondre aux attentes de tout ceux qui les attendaient au tournant. En effet, l’album a été enregistré et mixé par Giuseppe Orlando aux Studios Outersound (NOVEMBRE, NECRODEATH…) et masterisé en Suède par Jens Brogen aux Studios Fascinations Street (OPETH, AMON AMARTH…), « Rien que ça », en somme. Tout au long de l’écoute de « Into the Abyss », on ressent parfaitement les influences nordiques du Death Mélodique livré par le quintette. Du "Death Mélodique" amélioré, comme je vous le disais un peu plus haut. Amélioré, car à ce Death on rajoutera une pointe de Thrash, de Black, de Gothique Doom, de Progressif, et tant d’autres choses. On attaque fort avec un « Drag me to Hell » surpuissant, où les chants se montrent déjà variés. Du growl tantôt typiquement Death, tantôt typiquement Black. Des hurlements en veux-tu en voilà, des timbres caverneux, tout y passe. Les riffs de Flavio Ginaello n’ont rien à envier à l’intérêt qu’on porte aux voix, cependant. Nous renvoyant là encore aux groupes « classiques » du registre, entre un AT THE GATES pour son côté traditionnel/classique (dans le bon sens du terme), un AMON AMARTH pour son côté un peu plus épique et un ARCH ENEMY pour son côté propre et carré. LAHMIA fait dans le Death Mélodique, c’est clair. Ce n’est pas non plus « Nightfall » qui contredira cet état de fait, bien qu’un poil plus guerrier que le titre précédent. La bonne surprise de cet album, c’est que même si le combo Italien s’inscrit dans un style où les groupes pulullent, il le fait extrêmement bien en y apportant sa touche et en réussissant ainsi à se démarquer du reste de la masse. Nous renvoyant même à des groupes tels que DRACONIAN (Les Suédois) dans un registre clairement "Gothic Doom", la voix féminine en moins bien sûr. Je pense notamment aux morceaux « Into The Abyss » ou l’excellent « My Crown » dans lesquels le chant de Francesco nous fera penser automatiquement au chant de Anders Jacobsson et dans lesquels la composition des morceaux sera à limite du progressif, avec des montées en puissance amenées par les parties instrumentales. La diversité ? LAHMIA nous rappelle aussi son importance avec l’apparition de chant clair, pas forcément toujours judicieuse selon les morceaux : ça passe cependant très bien dans « Silent Through the Screaming Crowd ». Pas d’envolées de notes à la FLESHGOD APOCALYPSE puisque l’aspect symphonique n’est pas de mise, mais le vocaliste nous rappelle qu’en dehors des growls, il sait aussi manier ses cordes vocales de la façon la plus précise possible. Reste à voir si cette précision et cette netteté est toujours de mise sur scène, ce qui on le sait, est loin d’être toujours évident. En conclusion, ce « Into The Abyss » nous surprend, de par son originalité grâce à son mélange des genres et à la qualité du travail technique fourni par les italiens et tout ceux qui ont participé à l’élaboration de cet opus. S’entourer de gens compétents n’est pas toujours chose aisée, mais LAHMIA a eu cette chance, et le rendu ne peut en être que convaincant. Vous ai-je dis que l’ArtWork a été réalisé par Niklas Sundin (DARK TRANQUILITY) ? D’un point de vue personnel, j’adore cet album, car il regroupe beaucoup d’éléments que j’aime : La brutalité d’un Death extrêmement bien géré, les parties mélodiques de guitares donnant un côté plus doux aux compositions. Les parties brutales ressortent toujours davantage quand elles sont entourées de parties plus calmes. A tout cela, l’aspect mélancolique/triste/déchirant du registre Gothique Doom donne une dimension supplémentaire à cet album, qu’on apprécie pour la technique, la production, la brutalité et la mélodie, tout en nous faisant ressentir un tas de choses. Réussir à rester traditionnel, tout en originalisant le tout… C’est un difficile exercice de style, et pour le coup, c’est réussi ! Un grand merci, LAHMIA ! |
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