CHRONIQUES ALBUMS

Et voici une réédition de plus, faite par Earache Records, afin de célébrer son union avec Willowtips. Et là, on ne s’en plaindra pas. Au contraire même, ce sont les tympans des amateurs de bourrin en tout genre qui vont être servis avec cette seconde vie offerte à « Kill. Fucking. Everyone. » de Watchmaker .
Il s’agit, sans nul doute, d’une des formations musicale des plus ravageuses de ces dernières années : écouter un album de Watchmaker ou vivre le chaos final, cela revient approximativement à la même chose : les parties de guitares écorchent littéralement le tympan de l’auditeur, tandis que la batterie le moleste, et le tout associé à une voix d’une rare agressivité, animé par une véritable hargne…
Laissons un temps de côté le fond, pour nous attacher à la forme et voyons comment se compose cet album réédité. L’album se découpe donc en dix-neuf titres de death-grind d’une violence inouïe, mais toutefois parfaitement bien audible tant le son est propre (Earache oblige), ne se perdant pas en futilité. En effet, le groupe va droit à l’essentiel et ne cherche pas la finesse (en moyenne un peu moins d’une minute par morceau !).
L’album, en lui-même, est agréable, pour qui aime plus que de raison la musique chaotique et sanglante, mais les autres déploreront le fait que les titres ne se diversifient pas plus les uns des autres… En effet, on a parfois, à l’écoute de « Kill. Fucking. Everyone. », comme l’impression d’écouter plusieurs fois les mêmes morceaux. Pourtant, on ne s’ennuie pas avec ce cd, il ne tombe pas, malgré tout, dans la linéarité trop souvent caractéristique du style. En effet, Watchmaker est un groupe « à part », qui possède un véritable intérêt qui lui est propre.
Enfin, quoi qu’il en soit, cette réédition est une curiosité qu’il est intéressant de découvrir lorsque l’on ne connaît pas, tant ce groupe est un vrai maître dans l’art du death dopé à outrance à la testostérone ! Pour résumer, il s’agit d’un album qui ne laissera personne indifférent. Faites vous en votre propre opinion, procurez-vous le, cela en vaut bien la peine !