ETHS III [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 46.59 Style : Deathcore |
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Chronique : 16 avril 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
ETHS est vraiment un groupe qui m’était complètement sorti de la pensée depuis qu’ils avaient arrêté. Il faut dire que je n’ai jamais trop suivi le groupe, même si "Soma" m’était passé brièvement dans les mains suite à un emprunt dans une médiathèque. La chronique que je vais faire ne sera donc que l’avis d’un quasi-néophyte qui ne connait ETHS que par de distraites écoutes occasionnelles et de réputation. Les marseillais sortent un troisième album sobrement appelé « III » chez Season of Mist et dont la cover est, selon moi, aussi sublime qu’étrange et les titres de chanson semblent constitués d’un mélange de latin et de vieux français. La production est laissée aux mains de fredrik Norström (ARCH ENEMY, ARKAN…). Intrigué, je me dois de commencer l’écoute. Première impression : ça défouraille bien. La voix hurlée de Candice n’a sans doute jamais été aussi bien soutenue par des rythmiques aussi mises en avant et punchy. Sur ce plan-là, c’est « Harmaguedon » le deuxième titre qui sera le climax avec un riff de guitare rappelant SOULFLY ou encore LAMB OF GOD. Les gros riffs de guitare sont idéalement soutenus par une batterie opiniâtre qui ne fait pas dans la dentelle. La voix claire bien plus ténue apparaitra tout de même plus régulièrement qu'avant, comme pour amener la touche de douceur au sein du morceau de manière à la fois peu adroite, mais attachante, malgré tout. Elle est parfois très mise en avant, tel sur l’excellent « Gravis Venter » et son atmosphère arabisante. En fait, si son chant hurlé est très varié allant du strident au growling profond et semble s’être clairement amélioré par rapport à mes souvenirs, sa voix claire semble se cantonner au registre fluet comme sur « Adonaï », le clip. L’ambiance générale des morceaux a d’ailleurs subi une sensible évolution, étant nettement moins glauque et lugubre que sur les premiers albums, pour prendre place dans un espèce de concept laissant plus de place à des facettes aérées et lumineuses au sein d’une mixture sonore plus torturée tout de même qu'avant, lorgnant vers le tribal à la SEPTIC FLESH par moment. Cela se ressent également dans les paroles plus imagées et fantastiques. Pour autant, le côté particulier, immature et pervers que nombre de détracteurs reprochaient aux précedentes productions n’a pas disparu. Alors il y a des loupés parfois, telle cette insipide conclusion qu’est « Anatemnein », mais la majorité des pistes sont d’un niveau tout à fait notable, que ce soit les pistes expérimentales comme « Proserpina » ou « Hercolubus » aux aspects Meshuggesques, ou celles plus conventionnelles comme « Voragine ». « Inanis Venter » est sans doute au niveau de l’atmosphère celui qui me rappelle le plus le « Eths » conventionnel, mais il est toutefois très bon. Au passage, un immense faux raccord s’est niché au sein de la chanson « Inanis Venter » : avec ces paroles « J’ai perdu mes mains, je les ai coupées pour ne plus souffrir ». Comment Candice peut-elle souffrir alors que, rappelons-nous du premier album et de la chanson « Crucifère » : « J’ai mâché mes mains, je ne sens plus rien » ? Un esprit aussi incorruptible que le mien se devait de noter cette erreur, certes c’est stupide mais je tiens à rappeler que je le suis également… Au final, ce « III » est certainement le meilleur album d’ETHS. Attestant de vrais progrès de la part du groupe et d’une certaine évolution, sans révolutionner leur style. Reste à savoir comment ils le défendront sur scène. Etant donné que ça a toujours été leur force, on n’émettra pas trop de doute à ce sujet. |
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