CHRONIQUES ALBUMS

Il aura fallu deux ans de travail pour que le quintette parisien SELFHATE puisse enfin sortir son premier opus. Mais le résultat est là après une première écoute de la galette.
Formé en 2004, les "coreux" Franciliens nous avaient déjà signalé leur présence avec une démo sortie en 2007 intitulée "22.22" et un split en 2011 "Pure Fucking Grind". Mais surtout ils se sont fait remarquer par des concerts "coup de poings" à droite et à gauche(!). Une pochette particulière et des textes en français attisant notre curiosité, il n'en fallait pas plus pour approfondir le débat à leur sujet, c'est à dire écouter en boucle cet album de presque une heure d'enregistrement intitulé "Ombres & Lumières.

Au menu, du "hardcore métal", en fait plus "hardcore" que "métal", où transparait une certaine rage, une certaine envie d'en découdre, car ne nous voilons pas la face, les compositions sont taillées pour le live, c'est sûr et certain. Les envois nous ramènent à des groupes comme par exemple BLEEDING THROUGH, ADEPT, ATTILA et pourquoi pas BORN FROM PAIN.
Les Parisiens ne faiblissent pas tout au long des douze titres présents sur la rondelle. Ces titres où les musiciens essaient de varier les climats et de ne pas trop s'enfermer dans un hardcore/métal linéaire classique, avec entre autres, des "mosh pits" à la pelle. Pour cela, nous avons des guitares tranchantes osant envoyer des soli malsains à l'occasion, une rythmique en béton armé et des voix aboyées se déclinant en "grunts" de temps à autre, choeurs et déclamations faisant le reste.
Certain titres m'ont spécialement accroché comme par exemple "La Haine" avec sa guitare aventureuse, "Celeste", un monde plus calme pour reprendre son souffle, "Et Si?", hardcore char d'assaut lourd et tranchant, "A Nos Pères" avec ultra-basse et distorsions limite sludge, et puis "Dédales" avec en guest HK de LIVARKAHIL.

Au final, ce premier "full lenght" possède une bonne accroche et donne envie d'aller retrouver tout ça en concert. Seul petit reproche, et oui il fallait le dire, la production aurait pu être un poil meilleure afin de pouvoir apprécier encore plus les compositions travaillées du quintette. Mais globalement donc, le groupe est bien parti, soutien total de ma part, et de la votre, lecteurs de pavillon666, après écoute de ce premier brûlot qui vaut largement le détour.