CHRONIQUES ALBUMS

ONE WAY MIRROR est une sorte de "all stars band" hexagonal composé de Guillaume Bideau au chant (ex-SCARVE, MNEMIC), de David et Franck Potvin aux guitares (LYZANXIA), de Clément Rouxel à la batterie (T.A.N.K, ZUUL FX) et de Vincent Perdicaro à la basse (GENERAL LEE). En 2008, ONE WAY MIRROR sort son premier album éponyme qui reçut un très bon accueil du public mais aussi de la critique. En 2012, le combo sort son deuxième méfait intitulé "Destructive by nature", composé, enregistré et mixé par le gang lui même, et qui évolue dans un métal dit "moderne".

Dès le premier titre "One way mirror", tous les ingrédients du métal moderne sont en place, gros son, simplicité, refrain entêtant et alternance de chant clair et chant hurlé. Cependant, certains morceaux comme "Wasted years" sont plus agressifs et très "scarvien" dans l'âme. L'accent est mis sur les refrains qui sont, pour la plupart, ultra efficaces et très facilement mémorisables comme "Face to face", "Unexpected" ou "Yes but no", le premier single.
L'autre force du disque est le chant de Guillaume Bideau qui alterne chant clair et chant agressif sans montrer le moindre signe de faiblesse et, c'est aussi le cas de la section rythmique qui est tout simplement impériale. ONE WAY MIRROR sait aussi varier les plaisirs en proposant des ralentissements de tempo comme sur "Made in vain" mais aussi de multiples changements de rythmes comme sur "Inner symphony".

On a quand même une impression de "déjà entendu" tout au long de ce "Destructive by nature". Même si les refrains sont très travaillés, ils deviennent à la longue assez redondants. Au fil de l'écoute de l'opus, une pointe de lassitude apparaît et l'envie de zapper n'est pas très loin, les plans sont à peu de choses près, toujours les mêmes, les riffs sont aseptisés (pas tous, heureusement) et l'ombre du "neo-métal" est très présente. Le problème, c'est que dans ce style de musique, il est difficile de faire dans l'originalité.
Aussi, certains morceaux sont dispensables, "Made in vain" en tête, qui une sorte de fausse ballade un peu bancale et "Deadly shores" dont le refrain est trop répétitif.

Bref, "Destructive by nature" est un album "zéro prise de tête" dans lequel ses membres ont voulu se faire plaisir. La musique est très simple mais pas simpliste, les refrains sont d'une efficacité redoutable et la production est en béton armé. Même si ONE WAY MIRROR essaie d'incorporer ici et là, des éléments "thrash-métal", le fantôme "neo-metal" plane beaucoup trop au-dessus du disque. Les schémas musicaux sont aussi souvent les mêmes ce qui confère une certaine lassitude sur la longueur et un grand manque d'originalité.
Même si "Destructive by nature" reste de bonne facture, votre serviteur préfère rester sur LYZANXIA, qui est bien plus authentique et génial que ONE WAY MIRROR.