NOTHNEGAL
Decadence [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 40.38
Style : Death Métal Mélodique
  Infos :
  Contact label : http://www.season-of-mist.com/
  Contact groupe : http://www.nothnegal.net/ http://www.myspace.com/nothnegal
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 30 mars 2012 , réalisée par Charcoal.Blood
   
Il y a des endroits dans le monde où l’on s’imagine tout, sauf rencontrer un groupe de Métal. Si les pays Scandinaves sont souvent dépeints comme le quartier général du Death Mélodique, il n’est pas rare de voir fleurir quelques formations en dehors de ces contrées. C’est le cas de NOTHNEGAL dont le siège est établi aux Maldives. Fondé en 2006 par deux cousins guitaristes, Hirlarl et Fufu après avoir quitté MORTUARY, ceux-ci embauchent par le biais d’Internet le batteur Kevin Talley (DAATH, ex-CHIMAIRA, ex-DYING FETUS), ainsi que le claviériste Finlandais Marco Sneck (POISONBLACK). En 2009, sort leur EP intitulé « Antidote of Realism » qui les catapulta sur une tournée à travers douze pays en compagnie de FINNTROLL. Cette année, les Maldiviens nous gratifient de « Decadence », leur premier album autoproduit et distribué en France par le label « Season of Mist ».


L’album s’ouvre de façon dynamique avec le titre « Salvation » qui laisse découvrir un combo brut de décoffrage et assez technique. Si l’on peut émettre des doutes quant au fait que le groupe puisse se présenter comme une copie d’IN FLAMES ou de DARK TRANQUILITY, il n’en est rien après avoir entendu les premières notes. Les compositions ne proposent aucune réelle nouveauté dans l’ensemble et ne révolutionnent pas le genre musical, mais elles ont néanmoins le mérite d’être bien construites et de faire preuve avec hargne d’une sincère singularité. L’architecture des titres s’appuie énormément sur les parties de synthétiseur. D’ailleurs, celles-ci apportent beaucoup aux mélodies et prennent parfois un côté «Electro» qui confère un léger caractère «Progressif» à certains passages. Les phrasés sont intelligemment écrits et sont joués à la manière de parties lead, ce qui accroît la richesse des chansons rappelant notamment AMORPHIS sur le solo d’« Armageddon ». Dans le contexte de « Decadence », le synthétiseur est surtout utilisé afin de créer des ambiances nettement différentes de ce que peuvent exprimer les lignes de guitares, démontrant de la sorte un bel aspect du mariage entre musique électrique et électronique. Comme quoi, tout est possible dans le Métal !

En ce qui concerne l’intégralité de l’album, on a droit à des rythmiques puissantes, des riffs bien construits même si par moments certains arrangements paraissent moins inspirés, laissant l’impression que le disque devient répétitif vers la fin. La batterie est percutante à souhait et le chant très vindicatif. Il faut préciser que nous sommes dans un registre très guttural mais le vocaliste réalise tout de même deux titres en chant clair, « Sins Of Our Creations » et « Singularity » qui permettent d’apprécier son timbre de voix. Le groupe nous délivre du très bon «Death Mélodique» et ne laisse aucun temps de répit à l’auditeur avec huit titres qui défilent à une allure fulgurante.

Quant à l’artwork, il est tout simplement sublime. Les couleurs sombres, le motif représentant un crop circle ainsi que l’écriture du nom du groupe lui donnent un aspect mystérieux et orageux. Les thèmes abordés dans les paroles traitent des problèmes actuels de notre société, de la perte des valeurs morales et de l’idée que le monde va droit à sa propre perte. Nous sommes en 2012 et l’on peut voir dans tout cela, de manière ironique, un effet fin du monde.


Ce premier effort de NOTHNEGAL est très accompli et s’annonce très prometteur pour la suite de sa carrière musicale. On ne restera pas non plus insensibles à ce petit brin d’originalité qui donne un peu de modernité à un courant musical déjà bien exploré par d’autres concurrents. Il ne reste plus qu’à notre quintette de confirmer tout ceci dans l’avenir.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE