MEKONG DELTA Intersections [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 52.35 Style : Thrash metal technique |
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Infos :Compilations d'anciens morceaux réenregistrés | ||||
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Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 29 mars 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
L’histoire de MEKONG DELTA n’a clairement pas été de tout repos. Depuis sa création en 1985, le groupe a sorti un nombre conséquent d’excellents albums (neuf albums studio, au total), pris un long break de dix ans sans album entre 1997 et 2007 et subi un nombre également conséquent de changements de line-up, le seul membre constant et moteur du groupe étant son bassiste, Ralf Hubert. Pour le reste, on a eu droit à un fatras d’instrumentistes et chanteurs variés (citons notamment Uli Küsch, Peavy Wagner et Jörg Michael…). Le groupe a cependant réussi à se munir d’un line-up stable depuis Octobre 2008. Dans l’attente du successeur de « Wanderer on the edge of Time », le groupe nous propose une compilation de ses plus grands titres enregistrés par le line-up actuel, des titres tirés des six premiers albums de l’album éponyme de 1987 au « Vision Fugitives » de 1994. « Intersections », voilà son nom et il comporte sur la couverture le fameux gnome musicien qui, ce coup-ci, joue de la flûte… Pour ceux ne connaissant rien de MEKONG DELTA, et bien on dira que le groupe est la référence en matière de "thrash technique" qui part dans tous les sens, j’assimilerais personnellement leur œuvre à celle d’ATHEIST en matière de death metal. Oui, j’ai presque envie de dire que MEKONG DELTA étaient les Atheist du thrash metal. Techniquement, le nouveau line-up fait le boulot de manière épatante, le principal changement venant du chanteur Martin LeMar qui a une voix beaucoup plus aérée et imposante, plus classique que le chant nasillard d’un Wolfgang Borgmann, ou celui très particulier d’un Doug Lee. Cela se ressent sur des compositions qui gagnent beaucoup en amplitude et en volume avec la production moderne sur les enregistrements originaux. Par contre, elles perdent parfois du même coup en folie, comme ça se verra sur « Prophecy » ou « Sphere Eclipse » qui sont sur ces versions, beaucoup plus abordables et accessibles que les versions respectivement tirées des albums « The Music of Erich Zann » (1988) et « Kaleidoscope » (1992). Sur « Heartbeat », les lignes de chant sont totalement changées pour prendre plus d’ampleur que sur l’original et en ressortent au final bien plus convaincantes, bref, ce n’est pas à un copier-coller pur que l’on a affaire, mais bien à de vraies réinterprétations. Mais cela n’enlève en rien au côté remarquable de l’objet, on a affaire en quelque sorte à un best-of de MEKONG DELTA avec des versions qui changent un peu des originales. Et puis, écouter des titres comme « Innocent ? » ou « Memories of Tomorrow », ça demeure un moment extrêmement plaisant puisqu’on a vraiment à faire aux meilleurs morceaux du groupe. Les instrumentistes sont au top, dans le sillon d’un Ralf Hubert au top de sa forme. On regrettera par contre l’absence d’un titre instrumental comme « The Hut of The Baba Yaga », le groupe ayant privilégie les morceaux avec chant. Finalement, on a affaire à un réenregistrement remarquable qui donne une nouvelle jeunesse à ces anciens morceaux et une identité nouvelle... Si les fans hardcore possédant déjà tous les albums, seront sans doute déçus de l’absence d’inédit, cette compilation est l’occasion rêvée pour les néophytes et ceux qui apprécient le groupe sans avoir pris la peine d’acheter un album de se rattraper avec des versions moins abruptes que les originales. |
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