GINGER BRAIN MAN Terreurs Nocturnes [ 2011 ] |
||||
CD Album Durée : 42.18 Style : DeathGrind Horror |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
:: LIRE L'INTERVIEW :: | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 27 mars 2012 , réalisée par KiLa | ||||
A croire que tout marche par série, c'est à nouveau un groupe Français que je vais vous présenter aujourd'hui ! C'est donc au tour de GINGER BRAIN MAN de passer sur le grill (Façon de parler, bien sur!). Une chose est sure, les Normands de GINGER BRAIN MAN sont dans un registre bien gras, brutal, bourrin, et autres adjectifs langoureux du même acabit. Formé en 2007 par Johann à la guitare et Gwen à la batterie, le groupe comprend deux membres de plus maintenant, Gui au chant et Etienne à la basse et aux backing. Après donc plusieurs années à leur actif, GINGER BRAIN MAN sort en 2011 son premier album "Terreurs nocturnes". Ce dernier est enregistré en septembre 2010 par Julien Divert et Yohann Larquenin. Les 6 gars cités précédemment font tous parti d'autres groupes (WARGUS, DEMOSYS, LOYD BARBER, SICKBAG, etc...) et ne sont pas des novices en la matière. De plus, pour l'occasion, Kevin Gillet (PAIN SOCIETY) participe au backing de l'album. Bref, tout ça nous laisse envisager un "Terreurs Nocturnes" des plus prometteurs. Pour être honnête, il m'aura fallu plus d'une écoute pour accrocher vraiment à ce "Terreurs Nocturnes", ou plutôt, pour comprendre tout ce qu'il s'y passe. Les compos sont complexes et très riches, les éléments variés. Difficile également de coller une étiquette de style au combo, il s'agît là d'un bon mélange de styles extrèmes. Du... "Brutal DeathGrind" avec des touches de "Hardcore" et de "prog". Plus qu'un simple album, il s'agît là d'un vrai concept. Au delà des compos classiques du DeathGrind, on a plutôt à faire à une suite de compo nous plongeant au fur et à mesure des titres dans des ambiances différentes. Difficile donc de faire du titre par titre dans ce cas, le risque serait trop grand d'écrire des pavés sur chaque morceau, sans forcément réussir à vous faire imaginer ce que donne le résultat. Dans "Terreurs Nocturnes", vous trouverez donc de nombreux styles de voix différentes, se rapprochant tantôt de d'un Barney (NAPALM DEATH), tantôt d'un Shawn Whitaker (VIRAL LOAD), et bien d'autres, difficile à dire. Bref, du mélange en veux-tu en voilà, pour preuve, on entend même parfois quelques bribes de chant clair! Par ailleurs, Gui et Etienne (chant et backing) se répondent de temps en temps l'un et l'autre, ce qui n'est non sans me rappeler SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION (Avant que ça ne devienne SCD). Les deux compères parviennent à eux deux à faire en sorte qu'on ne s'ennuie en aucun cas, avec des voix qui servent concrètement au chant ou à d'autres moments, à l'ambiance. Au niveau de la production, les voix ne prennent pas vraiment le dessus sur l'instru, ce qu'on pourrait déplorer, mais qui ne fait que décupler cette sensation d'atmosphère lourdingue. Quand il est question d'instrumental, on n'est pas vraiment en reste non plus ! Certaines compos sont vraiment bien travaillées (je pense notamment à "Kaos", "Deismos" et d'autres...) et les variations de rythme sont nombreuses. On a le droit donc a des passages très carrés où le duo basse/batterie fait son travail de rythmique à merveille, à la limite du slamming Death, comme dans certaines parties de "Cooked Monsters". On a également le droit à des passages ultra chaotiques dignes des "grands" du Grindcore : Bordélique, ouais, et ce n'est pas le morceau "Freak the World" qui me fera dire le contraire, ni "The Dead child's Toys" dans lequel on retrouvera même quelques sonorités hardcore. Tout ça pourrait nous assourdir les tympans ou nous rendre complètement fou, mais c'est sans compter sur le savoir-faire de GINGER BRAIN MAN qui nous font des belles démonstrations de leur technique dans des parties d'instrus plus jazzy, groovy... Tout en tranquilité, la guitare prend le devant sur le reste et c'est sans trop de difficultés que Johann nous permet de nous reposer un peu les cervicales : Certaines parties de "Deismos" que j'ai déjà cité et "Erase Una Vez" sont des bons exemples. Sans oublier bien sûr le dernier morceau de l'album "Nessie", qui est un morceau exclusivement instrumental à la limite du prog. De cet album, quelques titres sortent du lot à mes yeux : "Deismos" et "The Dead Child's Toys" pour leur compo... Et inévitablement "Dark Passenger" qui tient pour référence la série "Dexter", avec des samples ci et là (Pas objective, désolée, je suis fan du fameux tueur en série et de son "passager noir"). Vous l'aurez compris, il y a de quoi faire avec cet album. Ce n'est pas vraiment quelque chose qu'on a l'habitude d'entendre, ni quelque chose de vraiment inconnu. A la croisée des styles, simplement. Toujours est-il que le concept de l'album fonctionne bien, et qu'on imagine aisément les zombies débarquer ci ou là, ou un monstre sanguinolant et inquiétant un peu plus loin. GINGER BRAIN MAN est donc un groupe sur lequel il faut se pencher, même s'il ne plaira certainement pas à tout le monde "à cause" de ses tendances Grind à outrance. Point de vue production, c'est parfois un peu hasardeux. Perso ça m'plaît bien, sans en devenir un incontournable, ça défoule bien, et je serais curieuse de les voir se déchaîner sur scène. J'oubliais ! L'album "Terreurs Nocturnes" n'a été pressé qu'à 200 exemplaires, il n'y en aura donc pas pour tout le monde ! Pas de label à l'horizon, donc si mes quelques lignes vous suscitaient l'envie de vous le procurer, vous aurez toutes les infos via leur page facebook ! |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|