ZARDENS Breeding the dark [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 46.37 Style : Black/death metal |
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Chronique : 26 mars 2012 , réalisée par Barclau | ||||
Créé sous l'impulsion de Warnacht, ZARDENS, groupe belge basé à Liège, dont aucun des membres n'en est à son coup d'essai, nous présente son premier album, "Breeding the dark". On a affaire à un "black metal" teinté de "death", mais aussi de "thrash", aux confluents de plusieurs extrêmes qui auront marqué les années 90, surtout la scène scandinave! Je passe mon tour pour l'intro, plus kitsch qu'effrayante, car les claviers sonnent très cheap. On dirait une intro de jeux vidéo. Le disque part vraiment avec "The Last Curse". On y est, ça envoie, c'est rapide, très bons riffs, bonne voix qui tient du loup garou. Vers 2mn30, on a le droit à des breaks presque épiques, et vient un riff en arpèges assez sale, ça sonne un peu malsain, rappelant quelque peu MAYHEM. On peut également ressentir la bonne influence de DISSECTION ou SATYRICON. Quelques défauts, parfois notables et récurrents, ne tardent pourtant pas à pointer. D'abord un problème de production, qui ne remet pas en cause la qualité des morceaux. Le son est trop propre, ça ne bave pas assez, la basse est peu présente, la batterie n'a pas un son totalement approprié, surtout la caisse claire et les fûts. Parfois, ça passe, parfois, ça ne va pas du tout. Malgré tout on pourra apprécier la musique sans trop y penser. Le groupe n'est pas en manque de bons riffs, et pas radin en blast. Preuve avec "The undead", le titre qui m'a le plus marqué, excellent, rapide, sauvage, avec des breaks très bien maîtrisés, des relances domptées pour le meilleur. Rapide en tempo, mais aussi en durée, car les morceaux de cet album souffrent de longueurs inutiles et mal maîtrisées, notamment "Where eagles fly", qui aurait pu être très bon s'il avait bénéficié de concision. Même remarque pour "The crown of darkness", dont la longueur n'est due qu'à une répétition de plus du thème, ce qui alourdit le morceau. Je l'introduis par une remarque négative, mais il n'empêche qu'il vaut le coup avec sa rythmique bien menée. "The howling shadows" est excellent, où la basse se fait entendre un peu plus, surtout dans le court break qui lui est consacré. Le titre est plus lent, l'atmosphère pesante, un esprit noir s'en dégage. Vient "Nightspirit", continuité logique du précédent. On est dans une teinte "heavy/black", grâce aux riffs et harmonisations. Par contre, l'autre défaut dont je parlais plus haut se fait de taille. Ce n'est pas la longueur, qui est justifiée par une construction progressive, avec un break en son clair bienvenu. Mais prêtez attention...et oui, ça rame question rythme. Les parties de batteries sont assez techniques, mais là, le tempo devient par moments une marre de boue. Qui est dedans, qui ne l'est pas? Il faudrait songer à changer les piles du métronome! Des fois, la batterie, perdue dans ses parties complexes, s'envole loin du temps, parfois la guitare n'oublie pas de s'égarer, quand ce ne sont pas les deux qui foncent dans le flou, pour un cafouillage assez pénible. Heureusement, ces moments sont assez rares, mais c'est déjà beaucoup. Avec "The dissenter", ZARDENS remet tout le monde à l'heure. Un titre rapide, aux riffs proches du "thrash" par moments, et pourtant un des plus longs morceaux du disque (7mn40), avec une fin à rallonge simplement excellente, riffs sombres, atmosphère chargée, ça transporte, on est pris dans la tourmente. Le disque se finit sur l'instrumental "Where eagles fly", dont j'ai parlé plus tôt. Les riffs sont bien composés, assez épiques, le morceau est lent, ce qui le rend assez empreint, parfois presque mystique. Par contre c'est là que le son de batterie semble le plus inadéquat. L'artwork est joli, beau livret, proche de DISSECTION, dont ils revendiquent l'influence. Les textes sont assez basiques...en fait cinq des six textes semblent n'en être qu'un, décliné dans tous les sens. Celui de "The dissenter" est intéressant. C'est secondaire par rapport à la musique? Et bien je ne le pense pas, car même si ce n'est pas la première chose qui nous percute, c'est une constituante du style. Surtout que s'il y a bien un style qui peut se permettre de relever la médiocrité générale, c'est le metal et particulièrement ses branches extrêmes, d'autant plus quand il a la liberté qu'offre l'auto production. Ce dernier point est tout de même à saluer, car le résultat vaut mieux que beaucoup de groupes signés! ZARDENS offre ici un premier album qui contient de nombreuses qualités et les défauts qui vont avec. On attend donc le groupe au tournant, espérant qu'il creusera davantage les sillons qui lui réussissent le mieux. |
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