PARADISE LOST Tragic idol [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 45.52 Style : Heavy-doom métal |
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Infos :Disponible en édition limitée digipack et box 2CD | ||||
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TECHNIQUE |
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Chronique : 22 mars 2012 , réalisée par g-rom | ||||
PARADISE LOST, combo originaire d'Halifax dans le Yorkshire de l'Ouest en Angleterre, à quelques encablures de Leeds, qui a été formé en 1988 et repose principalement sur Gregor Mackintosch (lead guitare) et Nick Holmes (chant). Ils sont rejoints par Steve Edmonson à la basse, Aaron Aedy à la guitare rythmique et Matthew Archer à la batterie. En 1990, le groupe sort "Lost paradise" et propose alors une musique "différente", une sorte de mélange de "doom-death" sur un tempo très lent, tandis que les combos de "death-métal" de l'époque tendaient vers une rythmique de plus en plus rapide. En 1991, PARADISE LOST publie "Gothic" et connait déjà une petite notoriété, cet album comporte notamment les morceaux "Eternal" et "Gothic", toujours joués en "live" et devenus cultes. La bande à Mackintosh continue son ascension avec l'album "Shades of god" (1992) et son hymne intemporel "As I die". Le vrai côté "gothic" de PARADISE LOST se révèle sur "Icon" (1993), premier gros succès du groupe, le côté "heavy-gothic" prenant le pas sur leur "doom-death métal" d'origine et, est marqué par une accélération du rythme général de leur composition. Cet opus contient les classiques "Embers fire", "True belief", mais aussi les perles que sont "Widow" et "Poison". La consécration mondiale de PARADISE LOST arrive en 1995 avec "Draconian times" qui est un classique parmi les classiques du métal "gothic" et du métal en général. Cet album ne comporte que des perles, il est très rythmé et très axé sur les mélodies, le remplacement de Matthew Archer par Lee Morris est une véritable réussite, le jeu de ce dernier étant très aéré. Force est de constater qu'après ce chef d'oeuvre, PARADISE LOST n'atteindra plus la même qualité et essaie de proposer des disques différents, avec "One second", qui voit une mise en retrait des guitares, puis "Host" qui propose un "dark-électro" et qui est aussi un désastre commercial. Beaucoup pensaient PARADISE LOST mort et enterré, mais le combo livre une réussite avec "Symbol of life" qui suit le soubresaut "Believe in nothing", et voit un retour aux guitares. En 2005, PARADISE LOST sort son album éponyme qui marque un net retour au métal et l'intronisation d'un nouveau batteur en la personne de Jeff Singer, en lieu et place de Lee Morris, lassé par la musique et préférant se consacrer à sa vie familiale. La vrai renaissance du groupe arrive avec "In requiem". Sombre, lourd, mélodique, ce disque qui, mixé par Mike Fraser, est très métal et composé de morceaux à la double pédale, au tempo enlevé. PARADISE LOST révèle aussi une nouvelle approche dans la composition qui est plus sombre mais aussi beaucoup plus rugueuse que par le passé. Cette impression se confirme avec "Faith divides us, death unites us". Le mixage, signé Jens Borgen (AMON AMARTH, OPETH) est très "heavy" et fait de ce disque un véritable rouleau compresseur écrasant tout sur son passage. Ce 23 avril sortira le dernier opus en date de PARADISE LOST intitulé "Tragic Idol" qui est attendu par tous les fans avec une certaine fébrilité. Je ne vais pas faire durer le suspens très longtemps, "Tragic Idol" dépasse totalement son prédécesseur. Dès le premier titre "Solitary one", nous sommes happés par l'obscurité ambiante présente tout au long de l'album. Ce morceau, pourtant très bon, fait parti des moins accessibles du disque, mais, d'entrée de jeu, nous sentons un PARADISE LOST au meilleur de sa forme, gros riffs, batterie appuyée, piano, solos, tout y est. Le deuxième titre "Crucify" est du même acabit, très "heavy" et absence de refrain, le but de PARADISE LOST est de ne laisser aucun survivant. Ce qui saute aux oreilles, et surtout à partir du troisième morceau "Fear of impending hell", c'est ce retour aux mélodies de Gregor Mackintosh qui faisait le charme et la particularité de PARADISE LOST. Le gaillard nous avait prédit que "Tragic idol" serait la rencontre entre "Faith divides us, death unites us" et "Draconian times", et il ne nous avait pas menti. Ce qui surprend aussi, c'est la rythmique du disque qui est très dynamique,de "Honesty in death" le quatrième morceau à "Tragic idol", le huitième titre. La batterie est très puissante et frappée avec force par le nouveau batteur Adrian Erlandsson, les mélodies sont accrocheuses et les gros riffs sont très nombreux. Un des points forts de "Tragic idol" est incontestablement les refrains. Que dire de celui de "Honesty in death", "In this, we dwell" ou encore "To the darkness" et "Tragic idol", sinon qu'ils sont extrêmement travaillés et très accrocheurs, très facilement mémorisables. Si les refrains ont pu être mis en valeur, c'est sans doute grâce à Nick Holmes qui n'a sans doute jamais aussi bien chanté que sur cet album, il alterne le chant clair comme sur "Solitary one", "Tragic idol" et chant rugueux comme sur "In this, we dwell", sans aucune faiblesse et avec une aisance déconcertante. Les autres musiciens ne sont pas en reste, surtout la section rythmique Adrian Edrelansson, Steve Edmonson et Aaron Aedy, qui écrase tout sur leur passage. Malgré le fait que tous les titres aient un gros potentiel, certains sont certainement amenés à devenir de futur classiques, comme "Honesty in death" et son refrain imparable, "In this, we dwell", très dynamique et très "heavy", mais aussi "Tragic idol" et ses faux airs de "True belief" et enfin, "The glorious end", qui clôt l'album avec sa montée en puissance, la deuxième moitié du morceaux étant tout simplement exceptionnelle. Le seul point négatif (pour vraiment en trouver un) est peut-être le morceau "Theories from another world" qui est complètement axé sur une rage latente et une énergie brute, ce qui le rend difficilement accessible. J'en conviens, ma chronique est (trop?) longue et dithyrambique, mais elle est à la mesure de "Tragic idol" qui est le parfait mariage entre "Icon", "Draconian Times" et "Faith divides us, death unites us". Ce disque va faire date dans la discographie de PARADISE LOST, mais aussi dans le milieu du métal tout court. Aucun réel point faible n'est à signaler et certains morceaux possèdent un potentiel énorme "In this, we dwell" et "The glorious end" en tête. L'opus fait partie des plus "heavy" et rythmés de toute la carrière du groupe, mais aussi doté de refrains tout simplement imparables. L'interprétation scénique de ce sublime album relèvera du véritable tour de force. PARADISE LOST est de retour au panthéon du métal et compte bien reprendre la place qui était la sienne après la sortie de "Draconian times". "Tragic idol" est le "Icon" des années 2010, espérons qu'il sera suivi d'un "Draconian times" des années 2010. Il faut aussi vous signaler que votre serviteur n'avait jamais pris une telle claque depuis au moins une bonne quinzaine d'années. Un album tout simplement exceptionnel!!!! |
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