CHRONIQUES ALBUMS

Inconditionnels des tueries guerrières et ultra-blasphématoires, du métal-de-la-mort- qui tue tout sur son passage, du black haineux, vicieux et malsain, du thrash char d'assaut, voici rien que pour vous, le nouvel, et déjà huitième opus, de la bande à Shyaitan, le fameux combo de Singapour, IMPIETY.
Alors, même si vous avez été quelque peu déçu par l'album précédent "Worshippers Of The Seventh Tyranny" (2011), qui nous offrait en un seul titre de 38 minutes des dérapages progressifs discutables, revenez vite écouter et apprécier avec moi "Ravage And Conquer", qui remet les pendules à l'heure. C'est sans appel, après une première écoute renversante avec un son à décorner le malin, c'est vous dire...

Tout débute avec une intro martiale, batterie triggée, riffs thashisants lame de rasoir, basse turbo, voix vomissante, soli de fin du monde, et c'est parti, c'est l'enfer avec "Revelation Decimation". Et le déluge ne va pas se calmer tout au long de l'enregistrement, que ce soit avec "Ravage & Conquer", Weaponized", ou encore "War Crowned", par exemple.
Ambiance de terreur avec un IMPIETY qui revient en force aux sources de sa musique, sauvage, certes, mais avec maintenant une nouvelle technicité sous-jaccente apportée notamment par les tricotages déments et monstrueux de Nizam à la guitare. Les climats instaurés sont forcément malsains, portés à bout de baguette par DIZAZTER qui veut à tout prix démonter son kit de batterie, effarant!
Cet IMPIETY nouveau me fait penser au mélange improbable d'un VADER sous amphétamines mixé à du IMMORTAL période "Pure Holocaust" et du MARDUK de la "Panzer Division", vous voyez un peu le tableau. Et pour ne rien gâcher, pour sublimer cet ouragan de métal extrême, noir, d'une démence sublime, la production ne pouvait être qu'au taquet, ni trop "clean", ni trop "crade", une production collant parfaitement au tsunami déclenché par ceux de Singapour qui, depuis plus de vingt ans, nous régalent de métal ravageur et malfaisant avec plus ou moins de bonheur selon leurs albums.
Mais "Ravage And Conquer", au titre prédestiné, accomplit l'inespéré, le retour en grandes pompes de ceux de Singapour qui figurent parmi les pionniers de l'extrêmisme musical. Cet extrêmisme incontestable qui nous démolit les neurones lentement, mais surement, pour notre plus grand plaisir, on est "maso" ou on ne l'est pas, que voulez-vous?.
Je ne terminerai pas cette petite chronique en vous disant que le dernier titre de cette nouvelle galette, cerise sur le gâteau, n'est autre qu'une reprise de BATHORY, "Sacrifice", à la sauce IMPIETY cela va de soi.

Enfin, pour terminer, je n'ai qu'un seul conseil à vous donner, ruez-vous chez votre "dealer" préféré pour acquérir cette nouvelle offrande au métal violent, sulfureux et ultime, au goût sauvage venu d'ailleurs, des entrailles bouillonnantes de la terre, où règne le malin évidemment. Et bien entendu, n'allez jamais à un concert d'IMPIETY car vous risqueriez, comme moi, de devenir un inconditionnel du groupe, à la vie, à la mort.