ASTRAL TEARS Hypnotic [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 46.38 Style : Métal progressif |
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Chronique : 21 mars 2012 , réalisée par Cherok | ||||
ASTRAL TEARS est une jeune formation Française née en 2010 de la rencontre de la belle Beyza (chant) et du guitariste compositeur Maxime. Le groupe composé de 4 membres (G rem à la basse et Jelly à la batterie), fait dans un registre "métal mélodique" teinté de "progressif oriental". L’objectif du groupe est de bâtir des arrangements audacieux afin de livrer une musique puissante et progressive, alliant sonorités métal et orientales. Ces points étant fortement soulignés par le combo, j’ai hâte d’entendre cela, car il s’agit toujours sur le papier d’une mixité alléchante. Alors, qu'en est-il au final, verdict ? Rappelons tout d’abord que le groupe est autoproduit ; cela semble banal de nos jours, mais croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire de tout réaliser soit même avec un budget souvent limité et une envie d’avoir l’objet le plus abouti possible. J’avais quelques craintes compte tenu de la création récente du groupe , cependant, il faut bien avouer que le son (pour une autoproduction) est assez convaincant. J’imagine les galères que le groupe a du traverser pour en arriver là. Assez convaincant, car il y quand même quelques défauts pour les plus exigeants d’entre nous qui, sans être rédhibitoires, font contraste avec les objectifs du groupe; les guitares tout d’abord qui sont trop compressées enlevant ainsi l’effet massif/puissant revendiqué par le combo ; la batterie est assez synthétique et me fait penser pour les connaisseurs à un enregistrement réalisé au format midi (d’où ce ressenti un peu mécanique) ; la basse est selon moi largement sous mixée (on perd donc encore un peu de puissance). L’ensemble reste malgré tout clair et cohérent et on finit par s’habituer petit à petit au son général. Niveau artwork, j’ai bien apprécié la pochette (sur internet) qui capte bien l’attention même si n’ayant qu’une version promo sans pochette ni noms des titres, je n’ai pu pleinement en profiter (j’ai d’ailleurs demandé la signification exacte de la pochette au groupe). Après cette présentation générale du CD, venons-en à la musique, 12 titres dont 4 bonus acoustiques. Les titres qui jalonnent l’album sont d’une très grande cohérence, on a du coup un peu de mal à les discerner les uns des autres, mais ce n’est pas vraiment un défaut dans le sens ou on pourra toujours reprocher trop d’homogénéité ou trop de diversité, ce critère est purement subjectif, même si pour ma part, je suis plutôt pour une diversité en cultivant l’identité d’un groupe, bref, faire ressortir sa créativité. Justement parlons un peu de l’identité du groupe, il s’agit indéniablement de la chanteuse qui a fait le choix d’apporter des vibes orientales à son chant, cette particularité étant une constante sur l’album, il s’agit certainement d’un plus à une époque où un élément d’identité est primordial pour sortir du lot. Le chant est juste, mélodieux voire envoûtant sur certains titres (la voix orientale parfaitement maitrisée sur le titre 4). Côté guitaristique, 1 seul gratteux très en avant qui fait du beau boulot avec des riffs/solos adaptés qui restent en tête et qui savent être dynamiques quand il le faut (titre 12). On sent qu’on tient à travers ce duo le ciment du groupe, notamment dans la qualité de composition (structure des morceaux très pro). Du côté des regrets, les transitions centrales instrumentales dans chaque morceau (ponts) ne font pas monter assez la sauce pour arriver à la partie suivante, c’est dommage, car il ne manque pas grand-chose. Je m’attendais également à un côté oriental plus mis en avant, notamment côté instrumental (guitares, utilisation de percussions, synthé, violon… les possibilités sont nombreuses); je pense que le groupe doit trancher plus clairement et notamment en terme de communication sur le sujet. S’agit-il d’un groupe se revendiquant comme groupe de métal oriental ou de métal avec quelques sonorités orientales plus anecdotiques? D’un autre point de vue, on peut aussi dire qu’ASTRAL TEARS a réussi le tour de force de faire de l’oriental sans en faire, grâce à un jeu de guitare qui n’utilise pas énormément de gammes arabisantes, cette partie étant plutôt dédiée à la voix (il y a quelques exceptions tout de même où la guitare joue dans le même registre). Le public touché pourrait ainsi être plus large; tout cela pour dire que globalement le côté oriental n’est pas trop mis en avant (même côté voix, cela reste sur l’ensemble assez discret), cela sera à l’appréciation de chacun, mais je pense que le groupe doit se positionner plus clairement pour ne pas faire de déçu. Pour un premier album (rappelons-le en autoproduction), nous avons ici une belle naissance qui ne cherche qu’à grandir avec le temps et être encouragée. Décidemment, après MYRATH et ACYL, le métal oriental actuel a le vent en poupe. Souhaitons donc une bonne route à ces petits jeunes, d’autant plus qu’ils ont du talent et sont de chez nous. A vous de faire maintenant votre propre avis… |
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