AABSYNTHUM Inanimus [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 67.33 Style : Funeral Doom |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 20 mars 2012 , réalisée par Chart | ||||
Après quelques changements, le groupe roumain AABSYNTHUM devient en 2007 le projet d’un seul homme, Groza Gabriel. Il est donc le seul maître à bord et s’occupe de gérer tous les instruments. Deux albums voient le jour, « Non Forms… Regressus ad Originem » en 2009 et « Inanimus » en 2011. Le style est extrême. On est dans la lenteur, la douleur et la lourdeur. Ce disque s’adresse à un public averti et familier. Le "funeral doom" prend de l’ampleur par l’intermédiaire des labels russes. Ce sont de véritables spécialistes en matière de musique extrême et les groupes signés chez eux ne manquent pas de qualité. C’est une bonne chose pour cette scène pas forcément très bien représentée. Il faut dire que l’on a affaire à une branche très underground du metal. Il s’agit peut-être même du style le plus underground du metal. De nombreux projets sont souvent menés par un duo ou un seul homme et donc, les concerts de doom sont eux aussi assez peu nombreux. Cette scène n’en est pas moins très active et les productions ne manquent pas. Chaque région du monde semble se spécialiser dans un style de metal particulier. Il semblerait que la Russie ait trouvé sa propre voie. Même si AABSYNTHUM est d’origine roumaine, c’est bien un label russe qui lui a permis de sortir de l’ombre. Tous les ingrédients sont réunis sur ce disque afin de vous faire passer un moment inoubliable et torturé. Les morceaux sont particulièrement longs. On en compte d’ailleurs que 5 sur cet album, mais c’est monnaie courante pour ce style. L’ensemble est cohérent et organisé de manière à ce que la musique s’enchaîne naturellement du début à la fin de ce disque, comme pour raconter une histoire. Tout est logique de l’intro « Initium » jusqu’à cette outro « Clausula ». Les trois pistes qui restent sont donc 3 morceaux avoisinant la vingtaine de minutes. Comme bien souvent avec ce type de groupe, il faut un certain temps pour se faire à ces tempos, à moins d’être un maniaque de la lenteur. Mais AABSYNTHUM a fait en sorte de construire une narration progressive. « Are Themselves Simple Thoughts…» comprend une très longue introduction avant de se lancer vraiment dans le vif du sujet. L’expérience musicale que propose le groupe se vit ensuite naturellement. L’ambiance est pesante et le climat est lourd, mais on s’y attendait forcément. Les changements sont très rares mais lorsqu’ils surviennent, on s’en réjouirait presque. Il faut attendre la deuxième moitié de « … At Hour Of death » pour rencontrer des tempos un tout petit peu plus soutenus. Mais pour le coup, l’effet est saisissant et assez inattendu, tant AABSYNTHUM nous avait habitué jusque là à des patterns batterie minimalistes. Les aficionados s’y retrouveront. AABSYNTHUM présente un album à la hauteur de son style et des attentes du public. Cela dit, pas mal de faiblesses font tout de même de ce disque, une épreuve. |
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