INBORN!
Persona [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 38.28
Style : Indie rock
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/iamrecordings
  Contact groupe : http://www.inborn-band.com/ http://www.myspace.com/inborntrance
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 18 mars 2012 , réalisée par Bakounine
   
Si je vous dis INBORN!, il y a fort à parier que le nom ne vous dira rien. Ou alors vous penserez à INBORN SUFFERING, groupe de "doom" français. Par contre, il y a fort à parier que vous connaissez le nom de Ross Robinson, le grand producteur américain connu pour son travail avec THE CURE, SEPULTURA, KORN, SLIPKNOT, FEAR FACTORY, LIMP BIZKIT… Et bien, depuis quelque temps le bonhomme offre à des artistes l’occasion de « lancer » leur carrière en enregistrant des premiers albums dans son studio californien de Venice Beach par le biais de son label "I am Recordings". Cela avait été notamment le cas des toulousains deMY OWN PRIVATE ALASKA et leur album « Amen ». Et donc, désormais des luxembourgeois d’INBORN! qui sortent leur premier opus nommé « Persona ». Personnel, on peut dire que leur œuvre l’est, à l’image d’un artwork sortant de l’ordinaire et qui me séduit. L’album traite du personnage de Dorothy Hale, actrice défenestrée des années 20 et du monde moderne.

INBORN! sort des sentiers battus également, musicalement. A des lieux du metal, leur musique est plutôt une invitation à l’évasion. Proposant un "indie rock" mâtiné d’accents "pop" à la MUSE, voire "new wave" et de quelques touches de "post-hardcore", ou d’autres "indus" et "electro" à la APOPTYGMA BERZERK. Le groupe arrive à développer une atmosphère propre, cohérente et assez consistante. La voix du chanteur est accrocheuse, sirupeuse, érotique parfois (n’allez pas croire que je vire de bord, les gens !!!), aérienne, attachante, moins convaincante par contre lorsqu’elle tente de s’énerver. L’ensemble est assez ambiant et on ne sera jamais vraiment happé par un riff féroce ou un trille accrocheur. La musique a plutôt tendance à flotter dans l’espace comme des volutes d’infini et à entraîner sans forcer l’auditeur dans un maelström, dont il ne sort que difficilement. Psychédélique, parfois, à l’image d’un « Zeitgeist Orchestra » ou plus catchy tel un « Trash is the new Glam », les morceaux dégagent ce qu’il faut de pureté et de maîtrise pour ne pas sembler mou ou cliché. Car INBORN! évite les manies des groupes de rock moderne ou de post-hardcore, celles d’aligner des séquences violentes et des ponts mous sans mettre tout au service du rendu final. Car INBORN! a quelque chose de nouveau sans trop en faire, dans une personnalité affirmée. Ainsi, des éléments osés passent, car idéalement amenés. Les « Houhouhou » electro-disco d’un morceau comme « Film Noir », qui dans un autre contexte auraient pu me faire m’arracher les cheveux, arrivent à me convaincre même si ce n’est pas ce que je préférerais dans l’album. Parfois l’aspect ambiant est abusivement mis en exergue, ainsi sur un « Textures (in reminiscence of Robert Mapplethorpe) » qui possède une trop longue partie « musique d’ascenseur » pour que j’adhère à 100% et des breaks pas forcément toujours idoines.
« Cutting Plants with Neutra » est sans doute l’un des plus rock et directs, si l’on exclut un passage avec voix électroniques à la KRAFTWERK. Ma préférence ira sans doute à un « The Cosmetics of Dorothy Hale » aux accents à la Marylin Manson et très avant-gardiste dans la structure. La production est bien sûr nickel.

Assez éloigné de mes goûts habituels, INBORN! frappe un coup conséquent avec ce premier opus en amenant quelque chose de différent. Manquant peut-être de quelques séquences plus énergiques ou du riff qui tue, il n’empêche que je ne vois pas dans ces dernières années nombre de nouveaux groupes aussi marquants. Ce n’est pas que je vais devenir fanatique du jour au lendemain, mais cet album m’apparait quand même comme un objet à diffuser de toute urgence à vos amis plus rock, parce qu’on tient peut-être un des nouveaux talents de la scène.







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