INNERTY Tabula rasa [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 50.35 Style : Death experimental |
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Chronique : 16 mars 2012 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Il existe des groupes comme INNERTY, qui prennent le temps de laisser mûrir leur musique, comme on laisse en cave une bouteille de vin pour mieux l'apprécier. Le combo formé en 2003 n'avait sorti que deux démos et aura attendu près de 10 ans avant de sortir leur premier album. Et pour ce groupe originaire de Grenoble qui compte dans ses rangs OYC (ex bassiste pour THE OCEAN, entre autres projets), c'est ce qu'il pouvait faire de mieux ! Car "Tabula Rasa" n'est pas de ces albums composés en 48h. En effet le quatuor français aura travaillé cet album pour nous servir dans les oreilles un Death metal experimental et jazzy d'excellente qualité. La musique créée par INNERTY se classe entre un MESHUGGAH pour ses parties les plus brutales, et INTRONAUT en ce qui concerne l'ambiance et l'experimentation vers d'autres contrées plus "progressives", allant même explorer les contrées "math", par moments. D'ailleurs, on peut ressentir quelque peu aussi l'influence de THE OCEAN parmi les titres qui composent "Tabula Rasa". Dans ce processus de composition, on retrouve donc plusieurs nappes, qui, pour le moins expérimenté d'entre nous, pourrait paraître assez chaotique, mais ce chaos est maîtrisé. Riffs de guitares dissonants, accompagnés d'une batterie aiguisée, soutenus par une basse fretless exploitant tout son manche (son apogée sur "Tabula Rasa Pt.1 - Cave") et un chant tantôt growlé, tantôt murmuré, tantôt hurlé. Mélangez tout ça à de la polyrythmie et vous obtiendrez la musique d'INNERTY. Après une entrée en beauté de chacun des instruments sur "Abiotic Landscapes", un "Sphenoid" de 8 minutes déclinant à merveille la musique du quatuor, "(Enter the) Void" est le premier titre à m'envoyer valser en orbite. Après un début "meshuggesque", les grenoblois nous emmènent voir des millions d'humains agir comme des fourmis, nous laissant même le plaisir de donner un coup de pied dans la fourmilière pour les voir s'affoler. S'en suivent des titres moins marquants, mais restant dans la continuité de ce qui a été construit jusque là, à noter le featuring d'IGORRR pour un morceau aux relents d'"electro" bruitiste sur "Kubark". Tout ça pour en arriver aux 3 morceaux fleuves "Tabula Rasa pt1, 2 et 3" qui déclinent ce concept de faire "table rase" une première partie dôtée d'un riff de basse enjoué, repris par la suite sur la 2e partie qui termine sur une 3e partie qu'on qualifierait de "post". "Innate Anamnesis", morceau qui conclue l'album donne ainsi une fin à ce "Tabula Rasa" sur un morceau alambiqué très rythmé, la 2e partie du morceau terminant l'album comme il a commencé, sur les chapeaux de roues. Hein? C'est déjà fini? On redémarre ! Vous l'avez compris, comme tout vin qui mérite de se bonifier, INNERTY a fait la même chose avec "Tabula Rasa". Un album tout en finesse de technicité rythmique, qui pourrait les placer au même niveau que les plus grands du genre, attention toutefois si vous n'êtes pas un habitué des expérimentations. Reste à voir le rendu scénique, maintenant. |
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