LIHPORCEN Illuminate [ 2011 ] |
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CD Album Durée : 38.53 Style : Raw Black Metal |
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Chronique : 01 mars 2012 , réalisée par Bakounine | ||||
Le "raw black metal" est vraiment un style qui ne sied pas à une chronique réellement objective… Il est vrai que si on prend comme base les items de ce site, un par un, il serait difficile de réussir à donner une note correcte à quelques production du style que ce soit : Original ? Les premiers combos à avoir fait des albums de ce style l’étaient peut-être, mais maintenant… Technique ? "Pas des masses non plus". Bien produit ? "C’est ça et ma grand-mère s’appelle Jean-Jacques…". Emotionnel ? A la limite… Mais bon, il faut avouer que des albums qui ne remplissent absolument aucun de ces critères s’avèrent finalement très bons à nos yeux, tandis que d’autres qui les remplissent tous nous passeront complètement au-dessus de la tête… LIHPORCEN est un one-man-project lorrain mené par le dénommé Lathia qui se charge en gros de tout sur ce premier album : tous les instrus, le chant, la composition, les paroles, l’enregistrement… « Illuminate » possède une pochette qui, bien que sobre, est assez jolie et originale pour le style, qui change des démons en chaleur, boucs, pentacles et autres nonnes peu vêtues… Après une première démo, le bonhomme peut se targuer d’avoir déjà trouvé l’appui d’un label, en l’occurrence Drakkar par sa « filiale » Unlight Productions. L’introduction de l’album est assez surprenante, en gros, on entend des gens parler en japonais. C’est long et plutôt "chiant", en fait. Apparemment, il s’agit d’un extrait du manga "Death Note", mais ma culture manga étant à peu de choses près équivalente à ma connaissance en littérature érotique ouzbèque, j’aurais du mal à commenter ou à y trouver un quelconque intérêt. Sinon, pour le reste, on est dans du "black metal" crade à souhait, plutôt mid-tempo voire parfois lent et ambiant (notamment sur une piste comme « Illuminate (Interlude) ». Les riffs sont d’inspirations variées et la production est très mauvaise, mais pas vraiment catastrophique dans le style, à vrai dire c’est un phénomène auquel on est habitué depuis des lustres en black metal (« Deathcrush » de MAYHEM pour donner un bon exemple). En fait, contrairement à de nombreux albums où l’on peine à distinguer les instruments, ici c’est plutôt le contraire, on a quasiment l’impression de les entendre trop indépendamment sans véritable cohésion entre eux. La batterie, les guitares et même la basse sont extrêmement audibles, chose rare, mais du coup, certains traits qui auraient dû être mis au second plan se retrouvent au premier plan, avec un rendu parfois gênant… Techniquement, tout n’est pas parfait, la batterie notamment manque de reprises et d’inspiration… Le titre le plus marquant pour moi sera « I am » qui procède d’une introduction assez rapide avec un esprit presque pagan au départ, avec une partie plus lente ensuite qui m’évoquera parfois un coté presque stoner doom avec ce riff rappelant ELECTRIC WIZARD… On notera également dans les titres qui m’ont plutôt plu le très thrash « Pray (II) », le planant « Vox Clamatis in deserto » et un passage dans « Ground » obsédant et hypnotisant, avec ces deux notes aiguës dans le couplet... En fin de compte, cet album ne m’a pas fondamentalement emballé, mais il ne m’a pas déplu non plus. Je pense qu’il s’agit d’une bonne production dans un style dont je ne suis pas tout à fait fanatique. Un album de black metal sans concession, fait pour les blackeux par un blackeux, mais pas l’album le plus inécoutable qui soit par le profane. Les progrès à accomplir sont grands, mais le tout est suffisamment bien fait pour ne pas faire tâche… |
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