CHRONIQUES ALBUMS

Groupe Lyonnais créé en 1995, ORTHANC fait partie de ces combos de "Black old school" qui n'ont apparemment pas eu beaucoup de chances avec les labels ou autres organisateurs. Après un split en 1997 et un stand-by depuis 2005, les guerriers païens renaissent de leurs cendres grâce à une compilation "L'age de raison" qui s'ensuit et fin 2011, d'un nouvel album " L'amorce du déclin".

Epaulés du label "Hass Weg Productions" qui sort leur album, le groupe peut enfin "cracher" sa haine au monde, en commençant par la France. Je passerai sur l'artwork du digipack qui est des plus "kitsch" pour m'attarder sur une pochette de livret plus "baroque", agrementé de crânes humains sur des tons de couleurs évoquant le second Empire. Deux de nos musiciens floutés devant un feu, voilà qui me rappelle aussi quelque chose.
Au moins une bonne chose qui me permettra d'être plus complet sur cette chronique est la présence des paroles, scandées en français, en bon patriotes qu'ils sont. Mais ça ne s'arrête pas là, ceux-ci s'attardant dans les trois-quarts de leur contenu sur une "gloire passée" et ne mâchant pas leur mot. Après tout, la musique est une question d'expression et à défaut de prendre ces textes au premier degré, on ressentira un aspect "guerrier" dans ces titres. Mais l'on trouve de très bons textes comme celui de "Nourriture céleste" qui se veut païen à souhait !

Conçernant le contenu musical, le "black metal" d'ORTHANC se veut mieux maîtrisé que par le passé, se rapprochant d'une certaine manière de SEIGNEUR VOLAND (si ma mémoire ne me fait pas défaut). Vous entendrez par là, un "black old school" à la production pas si grasse, qui se veut bourré de bonnes idées, musicalement parlant. Mais je trouverais quand même, par moments, que ça s'embrique mal et l'on a l'impression de passer à un autre morceau, alors que ça reste toujours le même. Mais l'on peut distinguer de bonnes choses sur "Une certaine forme d'élitisme", notamment ce petit passage "black/thrash".
Pour le reste du contenu, excepté une reprise accoustique de "Le Glaive" très réussie, on a affaire à du black standard qui, pour sûr, plaira aux puristes, les autres passeront leur chemin.

Enfin, la chance sourit aux Lyonnais. Je pense qu'une branche "métallique" appréciera ce côté "païen/pagan", certains le côté "black old school" et enfin une partie ce côté "haineux" qui à eux trois font la puissance d'ORTHANC. Des siècles après des batailles épiques, les armes à feu remplacent le travail de nos forgerons, mais n'empêchent pas ORTHANC de déterrer la hache de guerre !