ACYL
Algebra [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 50.46
Style : Metal ethnique
  Infos :
  Contact label : http://www.m-o-music.com/
  Contact groupe : http://www.acyl.fr/ http://www.myspace.com/acylband
  Interview :
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 février 2012 , réalisée par Barclau
   
ACYL est un groupe de "metal ethnique". En fait, c'est un authentique groupe de metal, ainsi qu'un authentique groupe de musique ethnique aux consonances arabo-berbères. Le mariage des deux n'est pourtant pas évident, virant trop souvent au déballage de clichés. Or ici, les parties "ethniques" sont tout simplement excellentes, au delà de beaucoup de disques estampillés "world music", tout comme les parties metal.
Avec "Algebra", le groupe tape très fort, avec une façon unique de mélanger les deux aspects. Parfois il s'agit de succession des genres, d'autres fois c'est une superposition des deux.
L'un nourrit l'autre, grâce à un mixage particulièrement réussi et cohérent. Ainsi, il n'y a pas de pertes de puissance. Le nombre d'instruments utilisés est impressionnant, le son de chacun respecté. ACYL fait se succéder sans que cela ne nous choque des guitares bien lourdes, une batterie percutante et précise, une voix parfois gutturale, avec des parties aux voies claires harmonisées, des percussions puissantes, une mêlée d'instruments orientaux. Les parties metal sont rythmiquement très bien menées, rappelant parfois le premier OMINOUS, pour la violence mêlée à la subtilité rythmique, avec une grande maîtrise des variations, des mid-tempo. On pourrait percevoir une influence de TOOL, notamment dans les passages quasi chamaniques de "Al Kiama Chapter 1: Cladeira", rappelant les moments les plus barrés de 10000 days du précité, tout comme "Babyl chapter1: The False Gods" avec l'intro à la basse et les double voix. La construction des morceaux est très intéressante, jamais linéaire, parfois fracturée, et rend chaque titre indispensable à l'ensemble. On passe par tant d'atmosphères en un titre qu'il faut le réécouter pour se rendre compte du chemin que l'on vient de parcourir. Les titres sont d'une richesse étourdissante, aussi, l'enchaînement des morceaux suit une logique bien pensée, sous forme de concept-album, évitant ainsi le trop par un découpage qui laisse du répit; le disque prend avec la partie "Creation" une tournure différente. En trois chapitres, elle commence par "Demiurge" un morceau calme et plus simple, suivi de "The Mold" calme aussi, qui nous transporte en plein Sahara. Le morceau est imbriqué avec "Autonomy" qui reprend de la puissance après la méditation, en une sorte de danse/transe tribale laissant à sa suite une autre bonne partie metal variée, puissante, subtile, mélodieuse. Le disque finit plus calmement par un morceau en acoustique avec un groove très entraînant et des harmonies vocales presque mystiques. L'artwork invite à cet atmosphère, avec une belle pochette ouverte à interprétation. Pour un premier album, qui fait suite à un EP, la maturité est à la mesure du talent, impressionnante.
Le metal se marrie bien avec les musiques ethniques. ACYL va au plus profond des teintes orientales, modes mélodiques particulièrement appréciables pour les gros riffs de guitare, je pense notamment à l'entrée de "Barzakh", qui n'est pas sans rappeler certains riffs de NILE.

A l'instar de Karl Sanders, les musiciens d'ACYL ont deux sensibilités qu'ils ont réussi à métisser avec brio.
Si comme moi, vous aimez la musique orientale et le metal, voici les deux en un authentique album.







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