XANDRIA Neverworld's end [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 60.00 Style : Metal Symphonique |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 23 février 2012 , réalisée par sarvgot | ||||
Mine de rien, XANDRIA a toujours mené sa barque. Souvent dans l’ombre de plus grands groupes, manquant de reconnaissance, le groupe n’en était pas pour autant inactif en sortant 4 albums entre 2003 et 2007. Et depuis, plus rien. Rien, sinon le départ de la chanteuse Lisa Middelhauve, figure emblématique et ex-chanteuse du groupe. C’est donc avec une ex-HAGGARD (Manuella Kraller) que le groupe a enregistré son premier album depuis 5 ans. 5 ans pour au final aboutir à « Neverworld’s End » … son meilleur album. Pas moins. XANDRIA donnait, auparavant, dans le "Metal symphonique" avec une grosse tendance gothique (« Ravenheart »). Cela dit le groupe a toujours tenté le mélange des genres. On se retrouvait souvent avec des albums aux ambiances orientales, celtiques. Avec « Neverworld’s End » XANDRIA s’est remis en question et nous pond un album bien plus pêchu et agressif, dans la veine de ce que faisait un NIGHTWISH début 2000 (période « Century Child » / « Wishmaster »). Un genre un peu délaissé, que XANDRIA tente de reprendre en main, mais sur lequel il plane toujours l’ombre du géant finlandais. Et XANDRIA ne parviendra pas, avec cet album, à éviter la comparaison. De là à parler de copie, il n’y a qu’un pas. La voix de Manuella, tout d’abord, se rapproche énormément de celle de Tarja Turunen (chanteuse du NIGHTWISH de l’époque) et musicalement l’inspiration se ressent énormément. Et ce, dès le morceau d’ouverture « A Prophecy of World to Fall ». Sur les couplets, l’ambiance travaillée aux claviers (et leurs sonorités) semblent tout droit sortie de l’album "Wishmaster". Les lignes de guitares, en revanche, plus agressives et incisives se rapprochent plus du travail effectué sur un « Century Child ». Le morceau suivant « Valentine » subit la même comparaison, même si les arrangements, plus orchestraux, révèlent davantage un côté "Once", toujours de NIGHTWISH, impression renforcée sur le morceau « Euphoria », par l’utilisation des chœurs appuyant le chant de la soprane. Mais nous ne sommes pas là pour relever toutes les références que compte l’album, vous comprenez où se situe l’album dans le paysage musical. En revanche, « Neverworld’s End » possède d’indéniables qualités. La production révèle l’envergure que prend le groupe et les moyens qu’il se donne. XANDRIA nous livre un album très mûr, très bien construit et qui, sans nul doute, marquera un tournant dans la carrière de ce groupe qui possède, en plus, une marge de progression non négligeable à en juger par les tubesques « The Lost Elysion » (un des meilleurs morceaux de l’album grâce à des parties de guitares de toute beauté) et « The Call of the Wind » au refrain terriblement réussi. Le groupe ne renie pas pour autant sa musique originelle en gardant traces de quelques sonorités celtiques (« The Call of the Wind », « A Thousand Letters »), ou orientales (« The Nomad’s Crown »). La musique est réellement portée par la voix de la chanteuse soprano qui parvient aisément à déclasser sa prédécesseur. Une voix puissante qui fait des étincelles. Musicalement, l’album se situe bien au-dessus de la plupart des sorties actuelles (dans ce style de Metal) et parviendra sans mal à trouver un public. A l’inverse de beaucoup de groupes estampillés "Metal Symphonique" actuellement, XANDRIA fait le pari d’une musique beaucoup plus agressive et "Heavy Metal". Les guitares, incisives, ne se retrouvent pas noyées sous des tonnes d’orchestrations (« Cursed », « Soulcrusher »), la musique est plus directe et les refrains également. « Neverworld’s End », en quelque sorte, nous ramène aux débuts du Metal Symphonique et de sa base originelle : du Heavy Metal porté par une voix d’opéra. Un album, dont il sera au final, difficile de décrocher, et qui pourrait tourner longtemps sur les platines. Une des très bonnes surprises de ce début d’année … |
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