HEIDEVOLK
Batavi [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 39.45
Style : Folk/pagan
  Infos :
  Contact label : http://www.napalmrecords.com
  Contact groupe : http://www.heidevolk.com/ http://www.myspace.com/officialheidevolk
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 16 février 2012 , réalisée par Bakounine
   
Les néerlandais d’HEIDEVOLK sont de retour avec leur nouvel album « Batavi », ce n’est pas une salade mais bien une info. Deux ans après leur déjà tres bon « Uite Oude Grond » et après le départ d’un de leurs guitaristes Sebas Bloeddorst, les membres du désormais quintette reviennent affutés comme des rasoirs avec un concept-album racontant l’histoire de la tribu germanique batave, initialement alliée des romains leur donnant même des mercenaires, jusqu’à leur révolte dans les années 60 après Jésus-Christ. Sorti chez Napalm, cet opus mixé par Peter Tägtgren tranche littéralement avec les précédents, de par son visuel très sombre et sanglant, l’espèce de masque mortuaire nous fixant de son œil livide.

Si musicalement, HEIDEVOLK n’a pas vraiment changé sa méthode, les deux chanteurs nous régalant de chœurs graves dans leur langue maternelle, accompagné par des instruments metal et à de rares occasions par du violon. La première impression dégagée par l’album est une sensation de puissance à tous les étages et de progrès. Déjà initié sur le dernier, on trouve sur cet album une qualité de riffs puissants et variés, pas si commune que cela dans le style. Epique par moments avec d’excellents couplets, les refrains sont peut-être moins efficaces que chez d’autres groupes, sans doute lié à la prononciation et à l’accent dans leur langue. Le meilleur est sans doute celui de « Wapenbroeders » extrêmement dansant et simple, apte à être repris par une foule comme l’est leur fameux tube « Vulgaris Magistralis ». L’ambiance dégagée est également différente de ce qui fut fait avant, plus sombre et guerrière que sur les précédents et se rapprochant du coup plus d’un aspect "viking" voire presque "thrash" avec un riffing plus hargneux et énergique que folk festif comme avant. Un morceau comme « Als de dood weer naar ons lacht » est tout entier possédé par cette furie. La fin de l’album est d’ailleurs particulièrement excellente avec les titres les plus puissants. « Ende der Zege » notamment, malgré la présence d’un violon amenant des touches de douceur, martèlera quand même par sa rythmique nos oreilles chastes. On mettra à part le court interlude acoustique « Veleda » qui fait une appréciable césure au sein de l’album entre les pistes plus lourdes.
Toutefois, on a un léger gout d’inachevé à la fin de l’album, d’une part parce qu’on en aurait bien repris un peu et d’autre part parce qu'on manque peut-être d’un vrai hymne, de plus, la fin du dernier morceau est assez abrupte et surprend.


On assiste sur cet album donc à l’évolution d’un groupe qui tout en conservant ses bases, son chant clair, sa conception des mélodies épiques, trace sa route vers des atmosphères plus froides, viriles et par conséquent moins dansantes. Une orientation nouvelle et convaincante pour HEIDEVOLK qui évolue de manière cohérente et progresse vers une maturité prometteuse. Et dans la conjoncture actuelle de la scène pagan, ça fait plutôt plaisir…







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